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Coronavirus : les entreprises impactées doivent se manifester au plus vite pour bénéficier des mesures renforcées

En déplacement à Rennes ce jeudi 12 mars, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès de Bruno Le Maire, a annoncé aux acteurs économiques bretons le renforcement des mesures de soutien aux entreprises impactées par le Coronavirus. Elle a incité ces dernières à se manifester au plus vite pour mieux rebondir à l’issue de la crise. En Bretagne, certains secteurs commencent à souffrir.

Michèle Kirry, Préfète de région Bretagne et Agnès Pannier-Runacher., Secrétaire d'Etat auprès de Bruno Le Maire
V.Maignant
Michèle Kirry, Préfète de région Bretagne et Agnès Pannier-Runacher., Secrétaire d'Etat auprès de Bruno Le Maire

« Nous vivons une crise brutale et inédite. Cependant il est possible de trouver un juste équilibre. indique Agnès Pannier-Runacher. Toutes les entreprises sous pression, doivent pouvoir bénéficier d’une remise à plat complet de leur échéanciers, sociales ou fiscales, d’un dégrèvement éventuel de leurs impôts (au cas par cas), d’un rééchelonnement de leurs crédits bancaires. Pour ce faire, elles doivent se manifester au plus vite auprès des établissements publics concernés afin de rentrer dans les dispositifs, être suivie et bénéficier des mesures d’accompagnement ». Tel est le message qu’est venu faire passer Agnès Pannier-Runacher auprès des représentants des différentes branches professionnelles.  Avec un crédo :  Maintenir le tissu économique, éviter les défaillances de PME et préserver l’emploi.

 

Chômage partiel : 243 demandes

En ce qui concerne le dispositif d’activité partielle qui permet aux entreprises en difficulté de faire chômer leurs salariés et de se faire indemniser par l’Etat et l’Unedic d’une partie des salaires versés, la Direccte Bretagne assure répondre en 48 heure aux demandes. « A ce jour, nous avons reçu 243 demandes de chômage partiel ». Le dispositif va être renforcé : l’indemnité horaire compensatrice versée aux employeurs va passer de 7,74  à 8,04 euros, soit le niveau du smic. L’Urssaff annonce de son côté avoir reçu à ce jour 400 demandes de report de paiement de charges sociales émanant d’entreprises bretonnes : « Nous les prenons par mail ou par téléphone au 39 57 ».

 

Bretagne : un prêt rebond à l’étude

La BPI en région constate l’accélération des inquiétudes. « Les hôteliers et autocaristes sont particulièrement touchés ». Elle annonce garantir jusqu’à 90% de prêts de trésorerie des PME. « Nous financerons aussi les besoins en fonds de roulement.  Nous travaillons avec la Région Bretagne à la création d’un prêt rebond pour faciliter la sortie de crise ». Hier, la collectivité a annoncé des mesures complémentaires à celles prises par le Gouvernement et BPI. « Nous maintenons le versement des montants forfaitaires versés aux autocaristes qui ne peuvent plus transporter nos jeunes du fait du confinement instauré dans certaines zones géographiques.  C’est vrai aussi pour les organismes de formations. De même, les pénalités de retard pour les entreprises ayant contractualisées avec la Région ne seront pas appliquées », a confirmé Martin Meyrier en charge de l’économie.

 

Un système d’alternance entre les parents à l’étude

De son côté, Hervé Kermarrec pour le Medef Bretagne insiste pour « qu’on ne mette pas la France sous cloche. La fermeture des écoles priverait les entreprises d’une partie de leurs salariés obligés de rester à la maison pour garder leurs enfants. Le risque ne serait plus un chômage partiel mais bien un chômage définitif ». Une réflexion est en cours au sein du Gouvernement pour permettre une alternance entre les deux parents salariés, en cas de fermeture des écoles: « Les modalités ne sont pas arrêtées, indique la secrétaire d’Etat. Ça pourrait être un jour sur deux ou une semaine sur deux ».

Depuis lundi l’inquiétude grandit et les questions vont crescendo : « Une demande de décalage de remboursement auprès de la banque de France ne risque-t-elle pas de déclencher une mise en défaut ? » interroge Hervé Kermarrec. « Il n’y a aura aucune modification de cotation de la part de la Banque de France, pendant toute la période de la crise, assure la secrétaire d’Etat. « Le report des charges ne fait que reculer le problème, poursuit le patron du Medef ; qu’en sera- t-il du secteur de la restauration collective quand les écoles fermeront les unes après les autres ? On parle de 9 semaines de crise, d’une possible reprise en juin-juillet, mais il faudra du temps pour redémarrer 

 

Des mesures fortes  réclamées

Le secteur de la restauration – traiteur est parmi les plus touchés : « Il y a une semaine je disais volontiers qu’il ne fallait pas céder à la panique, explique Karim Khan, Président de l’Umih Bretagne et patron du Château d’Apigné, haut lieu de l’évènementiel rennais.  Depuis lundi j’ai reçu 15 annulations. C’est d’une brutalité extrême. J’ai moi-même perdu 287 000 euros de CA. Nos adhérents sont paniqués. 40% d’entre eux assurent avoir perdu entre 40% et 80% de leur CA. La recette du jour c’est notre trésorerie. Quand les clients ne sont plus là , rien ne rentre. Il faut une solidarité locale, nationale, européenne forte. Il nous faut des mesures fortes ».

 

Les chambres de commerce orientent les entreprises

La CCI Ille-et-Vilaine, qui depuis hier a mis en place une cellule de prévention ne dit pas autre chose : « Nous avons reçu une quinzaine d’appels, indique Emmanuel Thaunier son Président. Ce sont des entreprises qui ont besoin d’être orientées dans leur démarche. Dans l’évènementiel, les chefs d’entreprises sont particulièrement affectés.  Nous écoutons et nous orientons, sans être alarmiste. Il faut garder la tête froide ». Pour la CCI Bretagne, François Clément, son directeur, poursuit : « dans les Côtes d’Armor, pour le moment, la situation est stable (1 seul cas de coronavirus détecté). Les responsables de la CCI ont malgré tout une interrogation quant aux équipement gérés, en particulier les criées. Dans le Morbihan, département le plus touché, les équipes travaillent main dans la main avec les services de l’Etat. Enfin, dans le Finistère, c’est dans l’agroalimentaire et en particulier dans les abattoirs que des interrogations voient le jour ».

 

Point de siutuation en Bretagne à 17 h ce 12 mars

120 cas de Coronavirus Covid-19 sont actuellement confirmés en Bretagne :

  • 85 cas dans le Morbihan, qui présente la particularité d’une zone de circulation active du virus
  • 22 cas dans le département d’Ille-et-Vilaine
  • 12 cas dans le département du Finistère
  • 1 cas dans les Côtes-d’Armor.

 

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