
Alors qu’au niveau national, l’activité dans son ensemble a significativement reculé en mai, en raison principalement des congés et fermetures liés au positionnement des jours fériés, en Bretagne , les indicateurs restent stables.
Dans l’industrie, l’agroalimentaire joue toujours son rôle de locomotive. « Le secteur n’a pas pâti des nombreux ponts et jours fériés. Il a, au contraire, bénéficié de conditions météorologiques très favorables, qui ont stimulé la demande intérieure. Les effectifs ont légèrement progressé. Le coût des matières premières a globalement augmenté, mais la hausse des prix des produits finis est restée fortement contenue », souligne la Banque de France dans sa publication. De même, l’activité dans les équipements électriques et électroniques a bien résisté. « La demande a certes diminué, mais le bon niveau des carnets de commandes a permis de maintenir un rythme de production soutenu. » A contrario, la production de matériel de transport a fortement reculé, en raison des ponts et jours fériés, qui ont freiné la demande et l’activité. « Elle demeure toutefois supérieure à son niveau de l’année précédente. » Il en est de même dans les secteurs des autres produits industriel. La demande n’a toutefois pas faibli : « les commandes intérieures ont même enregistré une progression. Les perspectives pour juin laissent entrevoir un rebond pour l’ensemble de l’industrie, à l’exception de l’agroalimentaire.
Les services progressent mais les trésoreries peinent à se redresser
En mai, le secteur des services marchands a lui aussi poursuivi sa progression. Seul le secteur des transports routiers s’est replié, en raison de la baisse du nombre de jours ouvrés. Dans l’information et la communication, l’activité a même progressé plus fortement que prévu avec l’acquisition de nouveaux clients. « Toutefois, les prix se sont légèrement contractés. La trésorerie demeure inférieure aux attentes des entreprises interrogées. » Les entreprises d’hébergement et de restauration enregistrent un rebond de leur activité, stimulée par les ponts avec des effectifs en hausse et des prix des prestations revalorisés. Seul bémol : « les niveaux de trésorerie demeurent jugés insuffisants », pointe la Banque de France. Comme dans l’industrie, les entreprises des services marchands anticipent un maintien, voire une hausse de leur activité en juin.
Le Bâtiment en difficulté
Dans le bâtiment, en mai, l’activité est de nouveau orientée à la baisse notamment du fait d’un nombre de jours travaillés inférieur à celui du mois précédent. Toutefois, l’impact est hétérogène : « si le second œuvre a maintenu son niveau d’activité, le gros œuvre a enregistré une diminution significative ». Les prix des devis ont de nouveau été abaissés dans le second œuvre. Ce ralentissement n’a cependant pas eu d’effet sur les effectifs. Des difficultés de recrutement sont toujours signalées par les entreprises du secteur du bâtiment. Par ailleurs, les carnets de commandes se sont étoffés dans le gros œuvre, ce qui conduit à des perspectives plus favorables pour le mois de juin. Dans le second œuvre, en revanche, l’activité devrait enregistrer un nouveau recul. Quant aux travaux publics, ils ont enregistré une hausse importante de leur activité par rapport au trimestre précédent. Selon la Banque de France, au deuxième trimestre, l’activité devrait continuer de croitre, tandis que les prix poursuivraient leur repli.