Réunis en Assemblée générale ce mercredi 20 novembre à Morlaix, les élus de la CCI Bretagne ont signé en présence de Michèle Kirry, préfète de la région Bretagne, une Convention d’objectifs et de moyens en vue de transformer au plus vite leur modèle économique. Ils ont aussi adopté le budget primitif 2020.
Avec un budget primitif 2020, légèrement déficitaire (68,7 M€ en produits et 68,9 M€ en charges), marqué par une nouvelle baisse de la TFC (22,9 millions d’euros contre 27, 4 millions d’euros, en 2019), les CCI bretonnes poursuivre leur restructuration. « Nous réfléchissons à un nouveau modèle économique en remettant à plat notre offre de services, indique Jean-François Garrec, Président de la CCI Bretagne. Dans le même temps, le réseau a vu partir ces deux dernières années un certain nombre de collaborateurs, des compétences non remplacées. Ce sont pour l’essentiel des ruptures conventionnelles, des démissions et des départs à la retraite. » L’effectif consolidé du réseau breton (hors infrastructures) s’élève à 838 ETP en 2019 contre 940 ETP en 2015. « Fin 2020, l’effectif total (ETP) devrait s’élever à 786 collaborateurs répartis sur l’ensemble du territoire ».
Des missions recentrées
Pour passer ce cap, une nouvelle Convention d’objectifs et de moyens (Com) a été conclue entre les CCI régionales, les Préfets et CCI France. En Bretagne, elle a été signée ce 20 novembre à l’occasion de l’assemblée générale de la CCI Bretagne. « Les 5 missions qui en découlent sont certes recentrées mais restent stratégiques pour chercher des nouveaux points de croissance. Elles regroupent le soutien à l’entrepreneuriat, l’appui aux entreprises dans leurs mutations digitales, écologiques, l’amélioration de leur compétitivité, l’internationalisation avec la Team France Export. C’est un outil de clarification des rôles, positif, qui ne règle pas tout pour autant. Si l’on veut faire notre métier au service des entreprises et des territoires, les moyens sont tout de même nécessaires. Les rôles et missions entre les autres acteurs comme les EPCI et nous-mêmes doivent aussi être clarifiés », confie Jean-François Garrec. D’ici fin 2020, la TFC allouée aux CCI ne pourra plus financer leurs infrastructures et, d’ici fin 2021, leurs structures de formation. L’adaptation à la baisse des ressources publiques passe aussi par la commercialisation de certains produits. « Une évolution à laquelle nous sommes prêts. Nous avons déjà de nombreuses prestations payantes à plus forte valeur ajoutée, dans l’innovation par exemple ».
Rendre légitime l’action des CCI
Présente à Morlaix aux cotés de l’ensemble des élus, Michèle Kirry indique pour sa part : « Il ne s’agit ni d’une régionalisation des chambres, ni d’une fusion. Au travers de la Com, nous affectons l’argent public sur les missions prioritaires des CCI et donc des besoins des entreprises, en particulier les TPE/PME. On évite ainsi l’éparpillement et l’atomisation de l’offre tout en la rendant plus lisible. C’est aussi une manière de rendre légitime l’action des CCI auprès des entreprises. L’autre objectif est de faire la chasse au gaspi en poursuivant les mutualisations ». Michèle Kirry a également précisé que la Com n’était pas la fin d’un processus mais le début d’un travail de refonte du modèle économique des CCI : « Nous allons continuer à travailler. J’ai dit sur quoi devait porter l’effort. Je n’ai pas de doute sur la capacité à cheminer sur ces grands axes ».