Transitions

Caudan (56). Le Groupe Renault engage la recherche d’un acquéreur pour la Fonderie de Bretagne

Dans un communiqué adressé ce mardi 11 mai, la Groupe Renault, propriétaire de la Fonderie de Bretagne, annonce engager des recherches pour trouver un acquéreur à la reprise de ce site industriel. Et demande aux salariés grévistes la fin du blocage. Réponse sans tarder des élus terrotoriaux qui somment Renault d'expliquer clairement sa stratégie, dans un esprit de dialogue et de transparence.

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« A la suite du processus d’information-consultation des salariés d’une période de deux mois et qui s’est achevé ce jour, Renault Group engage la recherche d’un acquéreur pour le site de Caudan. Renault Group a conscience des incertitudes partagées par les salariés du site et réaffirme sa détermination à chercher un acquéreur viable économiquement et en capacité de maintenir l’activité et les emplois de la Fonderie de Bretagne de façon pérenne et à accompagner les salariés dans cette transition. »

Dans un communiqué adressé ce mardi matin, le Groupe Renault sort d’un silence que les salariés grévistes du site de Caudan dénoncent depuis plusieurs semaines. En débrayage depuis le 27 avril 2021, ils réclament des garanties pour l’avenir de l’activité et de leurs emplois, et demandent à rester dans le Groupe Renault. Ils bloquent le site et ont mené plusieurs actions de manifestation, jusqu’à une opération majeure hier à Lorient où les salariés grévistes ont tenu un siège de 6h à 17h devant les grilles de la sous-préfecture afin d’y empêcher la tenue d’un comité social et économique (CSE) de la Fonderie de Bretagne.

« Il est vital pour l’avenir du site de mettre fin à la situation de blocage et de permettre la reprise des activités dès lors que les conditions de sécurité seront réunies. Ce processus doit se poursuivre dans le dialogue avec l’ensemble des parties prenantes« , conclut le communiqué de presse du Groupe Renault.

La réponse des élus territoriaux

Dans un autre communiqué, signé cette fois des élus locaux que sont Fabrice Loher, président de Lorient agglomération, Fabrice Vély, maire de Caudan, Sébastien Miossec, président de Quimperlé communauté, Sophie Le Chat, présidente de la Communauté de Communauté Blavet Bellevue Océan, Loïg Chesnais-Girard, président de Région Bretagne, Jacques Le Nay, sénateur du Morbihan, Gwendal Rouillard et Jean-Michel Jacques, députés du Morbihan, Erwan Balanant, député du Finistère, ces représentants démocratiques « déplorent l’attitude des dirigeants de Renault » et les somment d’exposer clairement leur stratégie. « Renault retrouve désormais sa liberté de parole et doit donc expliquer quelle est sa stratégie pour l’avenir du site, à court comme à long terme. »

Dans un précédent courrier adressé aux ministre et secrétaire d’Etat de l’économie, ces mêmes élus déploraient déjà que « le dialogue tant vanté par Renault n’existe plus et les conditions ne sont pas actuellement réunies pour que la recherche d’une solution externe se déroule avec toute la sérénité nécessaire. Nous exigeons donc d’être associés aux discussions sur l’avenir du site et réclamons la transparence par respect pour les salariés et leurs familles. Cette précipitation choisie par le groupe a renforcé les tensions et les incidents que nous condamnons fermement. »

Et de rappeler que : « La relocalisation de la production industrielle est au coeur de la stratégie nationale affichée par le Gouvernement et au regard des sommes considérables (y compris publiques) qui ont été injectées dans l’outil de production de l’entreprise, la fermeture de cette usine n’aurait aucun sens, à l’aune de la reconversion profonde que connaît l’industrie automobile. Renault doit s’engager à participer, sur le long terme, au maintien des emplois et des savoir-faire industriels sur le site de Caudan. C’est la responsabilité de Renault envers les salariés de la Fonderie comme envers le territoire. »

 

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