Attractivité

Bretagne. Alors que 10,8 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, la Région prépare un plan de lutte contre ce fléau

En Bretagne, 350 000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté (avec un revenu inférieur à 1 063 € par mois), soit 10,8% de la population. La crise a entraîné l’aggravation de la situation des familles monoparentales, des personnes isolées et des étudiants, qui ont davantage eu recours à l’aide alimentaire. À l’occasion du Congrès national de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), qui s’est ouvert le 6 janvier dernier jeudi, Loïg Chesnais-Girard a réaffirmé sa volonté de mettre en œuvre, en 2022, un plan de lutte contre la précarité en Bretagne.

Proportion de ménages aux revenus inférieurs au seuil de pauvreté par EPCI en 2018
Insee
Proportion de ménages aux revenus inférieurs au seuil de pauvreté par EPCI en 2017

Deux ans après le début de la pandémie mondiale de Covid-19, de nombreux territoires et personnes continuent de subir une précarité croissante. Bien que les politiques sociales ne fassent pas partie de ses compétences, la Région entend se obiliser en faveur des plus fragiles : « Nous avons pris conscience du rôle que nous pouvions jouer dans la lutte contre la pauvreté avec nos compétences sur les lycées et les mobilités, par exemple, et nous menons une politique volontariste en la matière », a expliqué Loïg Chesnais-Girard, Président du Conseil régional, en marge du Congrès.

Outre le soutien économique aux entreprises, collectivités partenaires et associations, la Région a d’ores et déjà débloqué des fonds pour accompagner les publics en difficulté et les organismes qui leur viennent en aide. Parmi ces actions figurent notamment  des mesures d’urgence en faveur de la jeunesse pour accéder à l’aide alimentaire, à des produits d’hygiène et à un soutien psychologique, en lien avec le CROUS (1 M€), un abondement exceptionnel du fonds social lycéen (1 M€) et le soutien aux quatre principaux réseaux de l’aide alimentaire en partenariat avec l’Etat.  La région met également à disposition des véhicules issus du parc de la collectivité au bénéfice de missions locales et plateformes de mobilité qui travaillent avec des personnes éloignées de l’emploi. Enfin, elle soutient à hauteur de 700 euros par mois,  les demandeurs d’emploi en formation, non indemnisés par Pôle emploi.

 

Un plan pauvreté  sur les rails

En juillet 2021, la collectivité a voté en un plan jeunesse à hauteur de 5 millions d’euros. Ce dernier lui permet aujpurd’hui de financer l’installation de distributeurs de protections hygiéniques gratuites dans les 245 lycées bretons et préparer la tarification sociale unique dans les selfs des 115 lycées publics.

« Tous ces dispositifs concourent à soutenir les publics les plus fragiles ».  Pour aller plus loin et faire en sorte que ses politiques s’articulent au mieux avec celles de ses partenaires pour une meilleure coordination des efforts menés contre la paupérisation et les décrochages, la Région vient de créer un poste de chargée de mission sur le sujet.  Objectif :  élaborer dans les prochains mois un plan de lutte contre la pauvreté, avec l’ambition que celui-ci se concrétise à travers l’ensemble des politiques régionales concernées (lycées, transports, mobilités, emploi-formation-orientation, etc.). C’est Lénaïc Brièro, jusqu’alors collaboratrice (salariée) au sein du cabinet du président du Conseil régional qui a été officiellement nommée, à la rentrée dernièr,  à ce poste .

 

Aller plus loin : moins de pauvreté et d’inégalités de revenus en Bretagne – Insee

 

 

Évènements

AGENDA DES ÉVÈNEMENTS À VENIR

Palmares
des entreprises
bretonnes

PALMARES 2023-2024 Je commande

Bretagne Économique