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Baud (56). Commerçante indépendante, Léa Bénabès a sollicité le Fonds de solidarité

Dossier déposé. Dès l'ouverture de la plateforme, Léa Bénabès a réalisé une demande pour obtenir 1500€ du fonds de solidarité mis en place et abondé par l'Etat et les collectivités. Fermé depuis le 17 mars, son commerce d'habillement accuse, ce mois de mars 2020, une perte de chiffre d'affaires de plus de 70%. Depuis ce 3 avril, les règles applicables au fonds de solidarité ont été modifiées pour descendre le seuil de perte de chiffre d'affaires à plus de 50%. 

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Léa Bénabès a repris en septembre dernier le magasin Macadam à Baud

« Dès l’ouverture de la plateforme, je suis d’abord allée sur le site de la CCI du Morbihan pour comprendre la démarche, puis suivi le pas à pas présenté pour réaliser ma demande en ligne de 1500€ au titre du fonds de solidarité. En quelques minutes, c’était fait et je recevais l’accusé de réception », explique rassurée Léa Bénabès, jeune entrepreneure de 30 ans.

Qu’une saison d’hiver à son actif

Originaire et installée à Baud, dans le Morbihan, Léa a repris en septembre dernier le magasin d’habillement mixte que tenait jusque-là sa maman. La boutique Macadam a été rebaptisée Macadam La Suite. « Je n’ai donc à mon actif qu’une saison d’hiver avec un mois de février compliqué et un mois de mars catastrophique car tronqué à cause de la crise et de la fermeture imposée », explique la jeune femme.

Pour évaluer sa perte de chiffre d’affaires, la commerçante indépendante a calculé la moyenne réalisée depuis la reprise du magasin en son nom, pour estimer un déficit de l’ordre de 74%. Sa situation entre donc pleinement dans les conditions d’accès au Fonds de solidarité.

Le fonds de solidarité devient accessible pour une perte de plus de 50% du CA

Le premier Décret du 31 mars 2020, statuant des règles applicables pour prétendre à ce Fonds de solidarité, a été modifié le 2 avril pour étendre le spectre des entreprises éligibles à une perte du chiffre d’affaires de plus de 50% au mois de mars 2020. Cette modification entre en vigueur ce vendredi 3 avril.

Léa, elle, attend désormais le retour de l’autorité financière, la DGFIP, qui instruit les dossiers. « J’espère pouvoir bénéficier du plafond haut, à savoir 1500€, car depuis trois semaines que le commerce est fermé, il n’y a aucune entrée d’argent alors que je continue de payer mes factures, mes charges et rembourser mes prêts. » Jusque-là, la jeune femme s’appuie sur une trésorerie gonflée par quelques aides octroyées lors de la reprise du commerce, avant de solliciter d’autres mesures fiscales mises en place par le gouvernement pour aider les entreprises à surmonter la crise. « De toute façon, au final il faudra payer quand même ! »

Quid des soldes d’été ?

La commerçante espère pouvoir réouvrir en avril. « J’avais reçu toute ma marchandise d’été avant la fermeture… Et je vois que déjà, les sites de grandes chaines font des promos en ligne. Cela rend la situation encore plus compliquée », souligne la commerçante qui a pour coutume et modèle économique la vente directe en magasin. « Je ne vends rien en ligne, ce n’est pas dans les habitudes ni le fonctionnement de mon commerce », précise-t-elle. Pour pallier l’absence de clinetèle, Léa publie ses nouveaux modèles sur la page facebook du magasin. Pour apporter de la vie et donner envie, avant la réouverture.

La jeune femme escompte pouvoir vendre et écouler une partie de son stock avant la période des soldes d’été, dont les dates officielles et toujours affichées courent du 24 juin au 21 juillet. « En fonction de notre date de reprise, je serais favorable à ce que les soldes soient suspendues cet été, sinon ce serait la double peine pour nous, commerçants indépendants », suggère la chef d’entreprise.

Acheter local !

Depuis chez elle, Léa prépare la reprise de son activité, et les actions de communication qu’elle mettra en place. « Je compte à ce que les gens privilégient les commerces de proximité au sortir du confinement. »

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