Le groupe Artesa, basé à Bruz en Ille-et-Vilaine, est spécialisé dans le recylage des terres polluées et la revalorisation des matières. Alors qu'il compte 80 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de 39 millions d'euros, il annonce la réorganisation de son capital avec la sortie d’un des fondateurs : Manuel Roussel. Fabrice Beraud, Président du groupe, et Nicolas Proulhac, Directeur général, poursuivent l’aventure en compagnie de leurs actionnaires financiers historiques Bretagne Participations (gérée par Sodero Gestion) depuis 2003 et BPI depuis 2013.
Artesa est une entreprise référente dans le recyclage des terres de déconstruction et ce grâce à des procédés innovants, comme par exemple, des bétons 100% recyclés fabriqués sur les sites où elle intervient. Elle compte, aujourd’hui, une petite dizaine de plateformes généralement très bien placées en bord de fleuves : Sotteville-les Rouen, Gennevilliers près de Paris, proche des chantiers d’Ile-de-France, Arcachon où elle traite les sédiments maritimes… Une partie des transports des terres se fait d’ailleurs en péniche sur la Seine.
Née en 2000 sous le nom d’Idra Environnement, l’entreprise a su se diversifier via des croissances externes, et s’est structurée en métiers. L’ensemble de ses activités est regroupé sous le nom d’Artesa depuis les années 2009-2010. Dès 2003, Artesa est soutenue par Bretagne Participations (gérée par Sodero Gestion), puis en 2013 par BPIfrance qui entre à son tour au capital du groupe.
Bâti autour d’un centre de recherche pour valoriser la terre, l’eau et les sédiments, le groupe intervient également sur des chantiers tels que la restauration de sites industriels et de friches urbaines, la lutte contre une pollution accidentelle, l’entretien d’espaces aquatiques. Il est aujourd’hui implanté dans une dizaine de métropoles sur toute la France.
La réorganisation de son capital va permettre au groupe de continuer sur sa lancée avec une activité en fort développement, tant en Régions qu’en Ile de France, notamment avec des chantiers comme celui du Grand Paris qui génèrent des volumes de terres à traiter importants. Le calendrier du projet s’étend aujourd’hui jusqu’en 2030 et le groupe prévoit une augmentation du CA de 39 millions d’euros en 2020 à plus de 46 millions d’euros d’ici à 2025.