Créée il y a trois ans, la Société portuaire Brest Bretagne (SPBB) est confortée dans son plan d’action. La Région Bretagne, propriétaire et autorité concédante (51%), suivie par les autres actionnaires du port que sont la CCIMBO (39%) et Brest métropole (10%), a validé le contrat de concession accordé pour 40 ans à la SPBB, et voté dans le même temps un projet d’investissement de 900 millions d’euros sur cette même période, dont 500 millions d’euros mobilisés sur les dix premières années. « Ce vote historique témoigne d’une vision d’avenir partagée et de la confiance accordée au plan ambitieux de développement que le Port de Brest a bâti autour de sa diversification. L’objectif visé étant de faire de Brest, un port entrepreneur qui à la fois consolide ses filières historiques et s’engage dans les transitions« , a rappelé Loïg Chesnais-Girard à la présentation de ce plan.
Cinq enjeux industriels
Construit sur des activités historiques liées à la logistique et la manutention des marchandises, le port de Brest va ouvrir ses champs d’action concentrés autour de cinq enjeux industriels : assurer les missions de service, développer une plateforme logistique multimodale mixant mer, route et train, aller vers une réparation navale durable intégrant la déconstruction, renforcer le service des énergies en favorisant les carburants moins carbonés, privilégier l’accueil des EMR, sur le polder, et des prestations industrielles liées comme la réalisation de flotteurs.
Les premiers investissements fléchés concerneront la modernisation des équipements et infrastructures existantes, notamment au service de la manutention des marchandises, mais aussi le remplacement des outillages dédiés à la réparation navale, ainsi que leur adaptation aux dernières normes environnementales et électriques.
Devenir un port propre, sobre et engagé dans la transition énergétique
« Si les filières historiques restent dynamiques (matières premières agricoles, conteneurs, réparation navale…), leurs consolidations nécessitent une mise à niveau des équipements et infrastructures existantes. Le Port de Brest doit aussi intégrer les transitions qui s’imposent : nouveaux usages sur le marché alimentaire animal, développement des énergies marines, décarbonation des transports (ferroviaire, nouveaux carburants, propulsion vélique, électricité à quai…) tout en tenant compte de la tension foncière et de l’objectif ZAN », souligne la Région qui suit une nouvelle stratégie portuaire régionale basée sur la sobriété et la transition énergétique. Baptisée « Bretagne, un port à plusieurs quais », cette ambition vise le développement territorial et la mutation des entreprises et filières vers une économie décarbonée.
