
C’est à l’occasion de l’European Cyber Week, qui se tient à Rennes jusqu’au 23 novembre que l’annonce a été faite . « Breizh Cyber, c’est un ‘SAMU numérique’, résume Loïg Chesnais-Girard. Il va fournir une première aide d’urgence gratuite aux collectivités, entreprises (PME & ETI) et associations du territoire. » À terme, Breizh Cyber a aussi vocation à fournir des services proactifs payants.
Incubé au sein de la Région Bretagne, Breizh Cyber est aujourd’hui composée de quatre personnes, dont Guillaume Chéreau, ancien d’Orange et de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi). L’équipe sera élargie « en fonction de la montée en puissance » de la structure. « Notre région dispose de nombreuses entreprises de pointe dans le domaine de la cybersécurité, note Guillaume Chéreau, il est important que les PME victime d’attaques soient bien conseillées et éventuellement dirigées vers des opérateurs locaux de confiance ». Breizh Cyber peut ainsi intervenir sur la stratégie à adopter face à une cyberattaque, sur la gestion de crise au sens large et orienter vers des prestataires spécialisés.
Comment fonctionne le Breizh Cyber ?
Pour déclarer un incident et joindre les experts de Breizh Cyber il suffit de se rendre sur le site web breizhcyber.bzh ou d’appeler un numéro de téléphone gratuit , le 0 800 200 008. Un expert donnera alors les premiers conseils. Si la cyberattaque n’est pas trop grave, le centre aidera directement la victime. Si les dommages sont importants, elle sera redirigée vers des prestataires locaux (démarche payante). Dans un premier temps, le centre est joignable du lundi au jeudi de 9h à 17h30 et le vendredi de 9h à 17h. Toutefois, en fonction des besoins, la plage horaire pourra évoluer. A noter que les « opérateurs d’importance vitale » (par exemple les hôpitaux, les sociétés de télécommunications ou d’énergie) doivent toujours faire appel à l’ANSSI, seule habilitée à leur prêter assistance.
A l’heure du lancement, Breizh Cyber fonctionne grâce à une subvention de 1 million d’euros sur trois ans accordée par l’Anssi. Il bénéficie également des services du Conseil Régional au quotidien. Au-delà , il devra trouver son équilibre financier. Au total, 6 CSIRT (Computer security incident response team) ont été créés en France en accord avec l’Anssi.
Cybersécurité. La Bretagne avance ses pions