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3D-Tex (35). L’usine malouine de tricotage 3D affiche un carnet de commandes complet jusque fin 2022

Avec un carnet de commandes remplis jusqu’à fin 2022, la start-up industrielle 3D-Tex, prouve qu’il est possible de relocaliser en France une partie de la production textile. Son usine de tricotage 3D installée à Saint-Malo est opérationnelle depuis août dernier et emploie une trentaine de personnes.  L’objectif pour cette 1ère année de pleine activité est de fabriquer 50 000 pièces pour un chiffre d’affaires d’environ 1,4 million d’euros.

L'équipe de 3D-Tex est basée à Sain-Malo
L'équipe de 3D-Tex est basée à Sain-Malo

« Nous construisons une fusée à trois étages sur cinq ans avec, à l’horizon 2025, 30 métiers à tricoter et une capacité de production de 300 000 pièces. Aujourd’hui, le premier étage est achevé. Nous venons de rentrer 2 machines ce qui nous fait un parc total de 10 machines, explique Basile Riquier cofondateur en juin 2020 de 3D-Tex à Saint-Malo. Nous commençons également à tricoter 24h/24, ce qui n’était pas encore le cas jusqu’à présent. La prochaine étape consistera à travailler 6 jours sur 7 contre 5 jours actuellement. Pour ce faire nous devons continuer à former nos équipes. C’est le principal enjeu ». Car pour le reste, de l’aveu-même du dirigeant, 3D-Tex « croule sous les commandes ».   

 

Un procédé zéro déchet

Grâce à un procédé de fabrication zéro déchet, elle ne produit que les quantités nécessaires et évite ainsi des stocks résiduels. « Nous fabriquons des pulls sans couture, ce qui limite les chutes aux différentes étapes de fabrication. Nous sommes à 2 % de déchets quand la moyenne des fabricants est d’environ 20 % ». Le made in France allié à une démarche environnementale et des prix accessibles attire une clientèle nationale.

 

Trois gros donneurs d’ordre

En 2021, avant-même d’avoir un atelier de production, l’entreprise malouine enregistrait ses premières commandes. « En 4 mois, de septembre à décembre, nous avons fabriqué 6 500 pièces. » Aujourd’hui, près d’une quinzaine de clients fait appel à sa technologie dont trois gros donneurs d’ordre : Beaumanoir, pour ses marques Bréal et Bonobo, Auchan pour sa propre marque et Eram pour ses marques TBS, Faguo, Montlimar, etc. « Fin 2022, ils représenteront 75% de notre chiffre d’affaires estimé à 1,4 million d’euros. » Cela équivaut à une production de 50 000 pièces.« Notre objectif est d’arriver dans le top 3 des tricoteurs français aux côtés de Saint-James et Lacoste » poursuit Basile Ricquier, estimant le prix de vente final d’un pull de 50 à 150 euros selon les marques et les modèles. Les volumes qui lui sont confiés aujourd’hui peuvent aller jusqu’à 10 000 pièces mais 3D-Tex accepte les commandes à partir 400 pièces pour une seule référence couleur.  

 

Un nouveau bâtiment à l’horizon 2023

Pour la conception et la modélisation des produits, l’équipe s’appuie sur un bureau d’études et R&D composé de 5 personnes. L’essentiel de l’effectif est dédié aux étapes post tricotage à savoir la pose d’étiquettes, le traitement, le séchage, le repassage et la mise en sachet. « L’enjeu, aujourd’hui, c’est la formation. Toutes les personnes que nous recrutons sont formées auprès de l’Institut français du textile et de l’habillement, avec le soutien de la Région Bretagne ». Entre les métiers à tricoter (160 K€/machine), la location du bâtiment (700 m²) et le plan de formation, l’investissement total avoisine les 3 millions d’euros. « Cette année, nous allons stabiliser notre modèle, mais dès 2023, nous allons monter en puissance et acquérir 10 nouveaux métiers à tricoter et ainsi doubler la production. L’objectif est de disposer d’un parc de 30 machines à l’horizon 2024-2025. D’ici là, à la mi-2023, il nous faudra aussi déménager, acquérir un terrain et construire notre propre bâtiment. Nous avons quelques pistes…L’objectif est de ne pas trop nous éloigner de Saint-Malo. »

Comme pour de nombreux industriels, la guerre en Ukraine accentue les difficultés d’approvisionnement sur certaines matières premières. « Nous avons jusqu’à 6 mois de délais sur certaines références, comme la laine mérinos dans un coloris mélangé et enregistrons une hausse générale des prix d’environ 15%. Ce qui nous inquiète le plus est le prix de l’électricité. »  Malgré ce contexte , 3D-Tex est en passe de réussir son pari, à savoir démocratiser la fabrication française de textile.

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