Créée en 1975 par Roland Lemesle pour répondre aux besoins des pêcheurs en matière de sécurité à bord de leur bateau, l’entreprise Marinelec Technologies fête aujourd’hui cinquante ans d’innovation, d’ingéniosité et d’ambition pour l’avenir. Ancrée à Quimper et à ses valeurs de persévérance et de fiabilité, l’entreprise continue à développer et apporter des solutions électroniques embarquées de haute qualité pour la sécurité maritime (détection incendie, gestion des alarmes et supervision des navires). En cinquante ans, la PME finistérienne a réussi à conquérir les départements maritimes du commerce, de transport de passagers, de travail et servitude, du offshore et du yachting. Chaque année, l’entreprise équipe quelque 1000 navires de 20 à 100 mètres, en France et à l’étranger. Sur les quasi 5 millions d’euros de chiffre d’affaires que Marinelec a réalisé en 2024, 40% l’ont été à l’international, notamment en Europe et en Asie.
Développer l’export
« Notre ambition est d’inverser cette répartition et réussir à développer 60% de notre activité à l’export », souligne Hervé Nouy, directeur commercial depuis douze ans chez Marinelec Technologies. Ce cap est structuré avec l’ouverture, en novembre dernier, d’une filiale à Singapour pour rayonner sur le littoral asiatique, et d’une autre, depuis le début de l’année, à Madrid pour aborder les pays maritimes d’Europe et d’Amérique du sud. « Nous voulons répondre aux attentes des chantiers navals internationaux en leur apportant des équipements innovants, fiables et adaptés à leurs besoins. »
L’autre levier de développement, toujours corrélé à l’innovation, est d’accélérer les migrations technologiques au service des transitions maritimes, précisément en termes de digitalisation et de décarbonation. « Nous visons pour cela de nouveaux marchés comme le vélique, les EMR ou bien encore les bateaux autonomes pour lesquels nous travaillons sur des solutions rodées à la cybersécurité », explique Geoffroy Lacoin, président-directeur général de Marinelec Technologies depuis 2022, date de son rachat à Pascal Citeau.
Croissance externe en vue
Ancien marin opérant sur les navires offshore, Geoffroy Lacoin a souhaité revenir en Bretagne, sa terre natale, pour investir dans une entreprise locale durable. Avec cinquante années de croissance stable et durable, Marinelec Technologies a de suite répondu à ses attentes et nourri ses projections. « L’idée est de construire un groupe régional fort et indépendant », projette le nouvel actionnaire majoritaire. L’acquisition d’acteurs aux activités maritimes et techniques complémentaires et installés dans le Grand Ouest figure sur la feuille de route, avec une première croissance externe espérée d’ici trois ans.
Innovation et décarbonation
Accompagné dans cette aventure par Jean Brossollet, ami et associé, le duo a d’ores et déjà créé et implanté à Nantes une startup satellite, dénommée Ecomer Data. « Cette société est dédiée à la décarbonation des navires en développant des solutions digitales embarquées qui facilitent la récupération et l’analyse de datas ciblées, notamment sur les consommations d’énergie, la carburation des moteurs, la navigation ou centrale inertielle, ou bien encore la maintenance prédictive », énumère Jean Brossollet, directeur d’Ecomer. Depuis une année et demi qu’elle est créée, cette filiale a équipé 50 bateaux, et porte l’ambition d’en équiper 1000 d’ici cinq ans. Le développement international du Groupe Marinelec devrait aider à relever ce défi, comme celui de tripler le chiffre d’affaires global (6,5 millions d’euros en 2024) d’ici cinq ans aussi.
En attendant, les nouveaux dirigeants, rejoints au capital par Bpifrance et MerInvest, savourent la solidité du groupe et la convivialité assurée par la trentaine de collaborateurs de Marinelec Technologies.
