Croissance

La brasserie Lancelot va doubler sa capacité de production

6 millions d'euros engagés depuis trois ans, une capacité de production augmentée de 40% (égale à 130 000 hectolitres) et un effectif renforcé de 30%, la Brasserie Lancelot, lovée au creux de la Mine d’Or au Roc Saint André dans le Morbihan, pétille de projets et de vitalité, l'année où elle va célébrer ses 35 années d'existence. Créée en 1989 par Bernard Lancelot, la brasserie artisanale et devenue historique en région, appartint depuis 2021 à la coopérative normande Agrial.
MD
Simon Joly et Yoann Emery, nouveau binôme à la direction de la brasserie Lancelot

Il a fallu ouvrir les toitures, manoeuvrer avec justesse et délicatesse, pour déposer et raccorder les nouvelles cuves brassicoles qui sont venues compléter la salle de production de la brasserie Lancelot, installée sur le site iconique de la Mine d’Or dans le Val d’Oust. Quasi doublée, la capacité de production est ainsi passée de 70 000 hectolitres à 130 000, volume qui devrait être atteint d’ici cinq ans selon la direction. « Nous avons investi six millions d’euros depuis ces trois dernières années, à la fois dans notre outil de production et aussi dans nos ressources humaines et logistiques », précise Yann Emery, directeur commercial et marketing de la brasserie Lancelot.

Expansion hors de Bretagne

Avec Simon Joly, nouvelle recrue nommée à la tête des opérations de production, il forme le nouveau binôme directionnel de la brasserie historique du Morbihan, créée en 1989 par Bernard Lancelot et reprise en 2021 par la coopérative de l’Ouest Agrial.  « Nous avons étoffé notre équipe à 75 personnes, en renforçant nos forces de ventes et de communication. Nos investissements nous permettent de viser une expansion maîtrisée au-delà de notre territoire historique« , poursuit Yann Emery, fort de ses 17 ans de présence et d’évolution au sein de la brasserie Lancelot.

Diffusés majoritairement en Bretagne, à 95% pour ses bières (15 références, dont la Duchesse Anne et la Morgane bio) et plus de 80% pour ses softs (7 références dont Breizh cola, Breizh Agrum’…), les produits Lancelot gagnent des palais et du parts de marché dans le Grand Ouest et l’Ile-deFrance notamment. « Nous misons sur la qualité de nos produits, récompensés encore une fois par trois médailles au Concours Général Agricole cette année, ainsi que sur l’intérêt grandissant des consommateurs pour les marques engagées. »

Le Breizh Cola a la cote

Les ventes, à contre tendance, des bouteilles Breizh Cola illustrent la notoriété en hausse de la marque bretonne. « En 2024, alors que le marché des sodas a marqué un recul de 4,6% en France, nous avons gagné 5% de croissance en GMS et conforté la marque Breizh Cola comme leader des Cola régionaux en France« , se réjouit Yann Emery. Cette pole position devrait se renforcer dans le nouvel ordre commercial dicté par l’administration Trump et l’effet d’un « boycott » grandissant à l’égard des produits venus des Etats-Unis. « Nous n’avons pas remarqué de hausse significative de nos ventes depuis l’annonce des nouvelles taxes douanières, mais nous sommes prêts à l’éventualité d’une plus forte demande. Les ventes de Breizh Cola augmentent continuellement depuis le Covid. Le choix de l’alternative reste dans notre ADN« , sourit Yann Emery. La brasserie développe justement la commercialisation du Breizh Cola en fûts, pour répondre aux festivals et CHR qui restent ses principaux canaux de distribution (CHR = 65% des ventes).

30 M€ de CA

En 2024, la production totale de soft sorties des lignes Lancelot a atteint 150 000 hectolitres, soit 20 millions de bouteilles de Breizh pour un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros. Côté bières, la brasserie a écoulé 76 600 hectolitres de ses 15 références de bières, représentant un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros. 

Pour 2025 et les 35 ans de la brasserie, l’équipe Lancelot prépare quelques nouveautés comme le développement de bières éphémères, la sortie d’un nouveau format (6×33 cl) pour le Breizh Cola Cerise (prix de l’innovation Produit en Bretagne) et la revalorisation de la bière historique Cervoise, dotée d’un nouvel habillage. « Nos consommateurs attendent des produits de qualité, mais aussi des nouveautés audacieuses et authentiques. Nous comptons bien continuer à les surprendre encore cette année« , conclut le binôme de direction.

Adoption de la consigne

Engagée dans une production durable, la brasserie Lancelot, qui a bénéficié d’un accompagnement Ecodo, poursuit ses transitions. « L’écoresponsabilité a toujours été un pilier central de notre stratégie. Nous sommes convaincus que la pérennité de notre entreprise passe par une production toujours plus responsable et locale« , souligne Simon Joly, directeur des opérations de la Brasserie Lancelot, qui avance sur l’application du systèmes de consignes au sein de la brasserie. « Nous avons intégré les boucles de réemploi des bouteilles en collaboration avec Distro et Citéo, permettant une réduction de 33% d’eau par bouteille réemployée (la brasserie participe à l’expérimentation ReUse de Citeo lancée en 2025 dans le quart nord-ouest de la France), de 79% d’émission de gaz à effets de serre et de 76% la consommation d’énergie primaire (source Distro)« , détaille le brasseur convaincu et militant.

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