Stirweld (35) enclenche une démarche environnementale mixant solidarité et écologie

La pépite rennaise Stirweld espère démocratiser le soudage dit par friction-malaxage pour l'aluminium. Une technologie de rupture dont elle a divisé le prix par dix et qui s’adapte à tous types de machines à outil à commande numérique. En pleine croissance, l’entreprise s’attache aussi à fédérer ses collaborateurs autour de valeurs sociales et sociétales via une démarche environnementale mixant solidarité, intelligence collective et écologie.

Tout le succès de Stirweld provient d’une technologie de rupture âgée de 25 ans.  Le soudage par friction malaxage, ou friction stir welding (FSW) selon l’acronyme anglais utilisé dans l’industrie. « Le principe du FSW permet de souder tous les types d’aluminium et alliages de fonderie, indique Sylvie Dagnet, Business Developpement Manager. Il se trouve à mi-chemin du soudage et de l’usinage. L’outil tourne sur lui-même, chauffe les pièces à souder par frottement pour les ramollir… avant de venir malaxer la matière pour mélanger les pièces entre elles et les souderDe quoi obtenir des performances mécaniques supérieures au soudage conventionnel et de joindre des assemblages faits de différents métaux, par exemple d’aluminium et de cuivre. »

Pionnière, tournée vers l’international

Tombé dans le domaine public en 2015, le brevet est rapidement exploité par Laurent Dubourg, aujourd’hui CEO de Stirweld, convaincu du potentiel de la technologie. Pour en diminuer le coût, il développe une tête de soudage intelligente, capable d’être intégrée “en seulement 15 minutes” à un centre d’usinage existant. L’entreprise voit le jour en 2017, en coopération avec l’Institut Maupertuis et l’Ecole normale supérieure de Rennes (ENS).

Le soudage des pièces en aluminium avec de l’acier nécessite habituellement des équipements lourds. « Notre procédé de soudage par friction malaxage est vendu 100 000 euros, quand nos concurrents mettent sur le marché des centres d’usinage au prix de 800 000 euros à 1 million d’euros », poursuit Sylvie Dagnet. Nous vendons la tête de soudage mais aussi toutes les études et paramétrages préalables à son installation, la formation nécessaire à sa prise en mains jusqu’au suivi des premières séries. » Une vingtaine de têtes de soudage a déjà trouvé preneur auprès de l’industrie automobile mais aussi de l’aéronautique, la défense, l’agroalimentaire ou encore des data centers. Basée dans les locaux de l’ENS à Bruz près de Rennes, Stirweld emploie 14 personnes pour un chiffre d’affaires d’1 million d’euros dont la moitié à l’international. En février, elle a opéré une première levée de fonds de 2 millions d’euros. Trois recrutements sont en cours et en 2023, l’entreprise emménagera sur le site de Rennes- La Janais dans le futur bâtiment dédié à l’industrie 4.0 .

Une démarche inspirée de la norme 14 001

Moins chère, capable de « réduire sensiblement les copeaux de métaux perdus », la tête de soudure de Stirweld peut-être adaptée sur toutes sortes de machines à outils à commande numérique, « même les plus anciennes », poursuit Sylvie Dagnet. Elle intègre par ailleurs une centaine d’éléments provenant d’une trentaine de fournisseurs dans le grand Ouest de la France. « Nous apportons aussi une réponse à une pénurie de main-d’œuvre. Tous ces avantages sociaux et sociétaux font partie intégrante des valeurs de l’entreprise. En nous inspirant de la norme Iso 14 001, nous voulions trouver des pistes d’amélioration concrètes, immédiatement applicables dans l’entreprise. »

Pour y parvenir Stirweld s’est rapproché de Nathalie Delfour, conseillère environnement à la CCI Ille-et-Vilaine. Objectif : déployer, avec l’ensemble des collaborateurs, une démarche environnementale en élaborant un plan d’actions ciblant les achats, les consommations d’énergie, la production de déchets. « Ensemble, sous la houlette de Nathalie Delfour, nous avons passé en revue tous les process et choisi les postes sur lesquels nous voulions diminuer notre impact. Ainsi, au terme des deux premiers ateliers, nous avons par exemple décidé de regrouper nos expéditions sur un seul jour, d’appliquer le 5S (trier ranger nettoyer) pour tous nos dossiers numériques, d’instaurer un jour par mois où chaque salarié doit utiliser un transport doux pour se rendre au travail, d’acheter des contenants réutilisables, etc. Bref, toute une série d’actions concrètes qui nous permettent au quotidien de réduire notre empreinte carbone. » Afin de mesurer les progrès de l’équipe et établir un bilan carbone semestriel, des indicateurs ont été mis en place.

 

Une éco randonnée avec Skol Louarn

Enfin, pour clôturer le lancement de cette démarche, une éco randonnée dans la zone naturelle du Moulin du Boël près de Rennes a été organisée avec Renan Quellec guide-animateur au sein de l’association  Skol Louarn. « Tout en ramassant les déchets, il nous a fait découvrir le rôle essentiel de la nature. Il nous a aussi appris les techniques de survie, à passer des obstacles, à nous orienter, etc. Toutes ces différentes séquences s’enchaînent dans la convivialité. On apprend à mieux se connaître, hors les murs, en plein nature, c’est une magnifique expérience. Elle renforce la solidarité au sein de l’équipe et conforte l’idée que l’écologie passe par la pratique » conclut Sylvie Dagnet.

 

Découvrir Stirweld

Tout savoir sur le programme : Intégrer l’environnement dans votre stratégie avec la CCI Ille-et-Vilaine

 

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