R.I.O, spécialiste de la peinture industrielle pour acier et bois

Défenseur de la cause hydrosoluble


Reprise en 2011 par Fabien Marche, la SAS Revêtements Industriels de l’Ouest (RIO), basée à Marpiré (35) a fait le choix d’axer sa R&D sur la peinture hydro. Stratégie qui se révèle payante puisqu’après 15 ans d’existence, le CA atteint les 10 millions d’euros (12% à l’export). La croissance, malgré un contexte difficile frôlera les 3,5 % en 2012.

« Après des années de croissance ininterrompues avec des taux moyens annuels de l’ordre de 10-15 %, ce ralentissement nous donne encore plus d’énergie pour nous battre et progresser dans nos développements, souligne Fabien Marche président de RIO créée en 1996. Nous sommes sur le marché de l’industrie et des spécialités à fort contenu technologique. Nos peintures rentrent dans le process industriel de chacun de nos clients et leur technicité influe sur le temps de fabrication et donc sur le coût final de leurs produits. Aujourd’hui 1/3 des peintures que nous fabriquons ne contiennent pas de solvants et relèvent d’une logique industrielle respectueuse de l’hygiène et de l’environnement. » Parmi les 20% de clients de R.I.O désormais « piqués » à l’hydro, on trouve des multinationales mais aussi des PME comme Sulky Burel (Chateaubourg-35), le leader de semoirs et distributeurs d’engrais qui exporte dans le monde entier. « Notre formulation chimique sur mesure respectueuse de leur cahier des charges, relève presque du médicament. Elle a nécessité des échanges intenses entre nos ingénieurs et leurs équipes. En effet, il s’agissait de trouver une peinture hydro à la fois adaptée à des machines destinées à subir des chocs, des écarts de températures ou des aléas climatiques et en même compatible avec leurs process industriels. Je pense en particulier au poste séchage. »

Priorité à l’Innovation


RIO produit 3 000 tonnes de peintures et son marché se divise en deux grands secteurs : l’industrie (carrosserie, machinisme agricole, constructions métalliques, matériaux composites) et les métiers du bois (fabricants meubles haut de gamme principalement). « Note force réside dans la maîtrise de la normalisation (Afnor, Otan, anticorrosion, alimentaire…) mais aussi dans notre capacité à innover, notamment sur les peintures hydrosolubles, en phase aqueuse. Grâce au crédit impôt recherche dont nous bénéficions, nous avons fait l’acquisition d’un Xénotest ®, un appareil d’essais du comportement de la peinture au vieillissement solaire et climatique. » Sur les 40 personnes qui composent l’effectif de la PME, 6 ingénieurs chimistes et techniciens sont en charge de la R&D.

Accroître sa part de marché sur le Grand Ouest et investir la distribution


60 à 65% des 350 clients que compte l’entreprise sont implantés sur le Grand Ouest. « C’est bien, mais on peut mieux faire ! A force de militer pour la peinture hydro et d’engranger quelques succès, on commence à avoir une petite notoriété qui rassure. Aujourd’hui, on travaille uniquement en direct avec les industriels, demain je souhaite m’appuyer sur les distributeurs. Cela demande entre autres de maitriser la colorimétrie calibrée, c’est-à-dire, pour le vendeur de savoir mesurer la couleur à partir d’une peinture semi-finie. A cette fin, nous avons un long travail de pédagogie à mettre en place et des recrutements à envisager. C’est mon axe de développement privilégié avec l’international. ». D’ici là, la PME devrait remporter, après deux ans travail acharné, un marché de 600 000 euros auprès d’un grand nom de la carrosserie. « Nous étions 4 au départ, parmi lesquels des multinationales, mais notre capacité à maîtriser la peinture hydro et notre réactivité ont fait la différence », conclut Fabien Marche. Ainsi, la dynamique se poursuit pour R.I.O.

Véronique Maignant


Bretagne Economique n°217 octobre 2012


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