Reconversion réussie pour Sonia Quéro, directrice du restaurant le Bon Abri

Le 1er mars 2025, Sonia Quéro a pris les commandes du restaurant le Bon Abri à Hillion dans les Côtes d’Armor. Neuf mois après, les clients, des habitués et des touristes sont au rendez-vous. Ce succès est aussi celui de son compagnon, le chef étoilé Christophe Le Fur, qui signe la carte et du chef Quentin Talbourdet qui officie en cuisine. Plus encore, il marque un nouveau départ pour cette quinqua, qui, tout au long de son précédent parcours, n’aura eu cesse de devoir concilier carrière et enfants, sans jamais renoncer à travailler.

L’école n’a jamais été son fort et à 16 ans, Sonia Quéro entre dans le monde du travail tout en passant un bac pro vente. « J’ai démarré par un poste de vendeuse dans une boulangerie, puis diplôme en poche, j’ai été recruté chez Eram au centre Alma à Rennes. » A l’époque, le groupe lance Taneo, un nouveau concept de magasin de chaussures. Ambitieuse, la jeune femme se voit proposer le poste de responsable de la boutique de la Rochelle. « J’ai accepté sans hésiter. A 18 ans, on me confiait le plus gros magasin de France et la responsabilité de toute une équipe. Je l’ai vécu comme une véritable opportunité. Je me suis donné pleinement, mais au bout de 10 ans, j’ai dû casser mon contrat, et rejoindre mon mari installé à Saint-Brieuc. Il avait un salaire de directeur, pas moi. » Très vite, elle retrouve un emploi de responsable de magasin, chez Natalys. « Je n’avais aucune connaissance en puériculture, mais j’avais besoin de travailler. » Arrive un premier enfant : « j’ai pris un congé parental de trois ans, effectué quelques remplacements, puis je suis à nouveau tombé enceinte. Avec la naissance de mon deuxième enfant, j’ai pris conscience que je devais faire une croix sur mon métier. Les horaires tardifs et les samedis travaillés, sont difficilement compatibles avec une vie de famille. Surtout qu’à l’époque, mon mari était aussi dans le commerce. »

Concilier carrière et enfants

Sonia Quéro change de voie et devient assistante maternelle. « Je voulais être là pour mes enfants mais aussi avoir un travail ». Elle exerce ce métier pendant dix ans tout en accueillant son troisième enfant, puis décide une nouvelle fois d’arrêter : « l’impact sur la famille était trop important ». Nous sommes en 2020. Elle s’intéresse à un premier projet de restaurant situé à la pointe du Roselier à Plérin. « Je m’y suis consacrée pendant trois mois, pour finalement devoir abandonner. Pour la première fois de ma vie, je me retrouvais sans rien. » Elle traverse une période difficile, durant laquelle elle travaille en usine, puis fini par décrocher un poste de responsable de boutique de vêtements dans le centre-ville de Saint-Brieuc. « Je me suis investi à 100%, comme si c’était mon propre magasin, mais sans jamais recevoir une quelconque reconnaissance financière. Je suis partie. »

Mars 2025, ouverture du Bon Abri

En juillet 2024, Sonia Quéro et son compagnon Christophe Le Fur, patron et chef étoilé de l’Auberge Grand’Maison à Mûr-de-Bretagne (Côtes-d’Armor), tombent sur cette bâtisse nichée au cœur du bourg d’Hillion. « On a vu dans ce lieu un cadre idéal pour un nouveau projet. » Ils s’associent au chef d’entreprise François Clérice. « Sans lui, rien n’aurait été possible ». Hélas, en octobre, il est victime d’un accident de la route avant l’aboutissement du projet. Ce dernier continue malgré tout, et un nouvel associé, Jean-Charles Chaillou, rejoint l’aventure. Le Bon Abri ouvre le 1er mars 2025. « Je suis directrice du restaurant, Jean-Christophe Le Fur reste à l’Auberge Grand’Maison, mais signe la carte. Il a délégué à Quentin Talbourdet, un chef qu’il a formé, le soin d’interpréter ses plats tout en apportant sa créativité ». Le menu « Phare » du « Bon Abri » reste fidèle à l’ADN culinaire du chef : des produits locaux, de saison, issus de la mer et de la terre. « C’est une cuisine qui se veut accessible, avec des prix abordables : de 25 € à 39 € le midi. On travaille les produits en fonction des saisons. On met avant tout en valeur les richesses du terroir breton. On n’a pas une grosse carte mais on est sûr de nos produits », précise-t-elle.

La clientèle au rendez-vous

La décoration a été confiée à Bénédicte Delanoë, qui a imaginé un espace, à la fois épuré et chaleureux. « C’est intimiste, mais l’expérience et l’ambiance priment sur la taille. Ça reste un bistro marin, mais tous les deux mois, à l’occasion du changement de carte, on renouvelle le lot d’assiettes. L’objectif est de garder l’harmonie d’un étoilé. » Cette exigence vaut au Bon Abri d’être distingué par le guide Michelin. Avec 39 couverts en salle, et une terrasse qui offre une douzaine de places supplémentaires, le restaurant ne désemplit pas. « On ne s’attendait pas à autant de monde. Cet été, on a beaucoup travaillé avec les gites, notamment le Château du Bon Abri qui draine une clientèle étrangère. Et puis, le GR 34 passe à proximité. Après une journée de marche, les gens aiment se faire plaisir », conclut Sonia Quéro, tout en reconnaissant : « La restauration, c’est vraiment un monde à part. Il faut prendre le rythme et se dire qu’à 19 heures, on recommence à travailler ». Un rythme qu’elle entend bien garder, ses enfants ayant pris leur envol.

 

Découvrir le Bon Abri 

 


Le restaurant le Bon Abri a bénéficié d’un accompagnement de la CCI Côtes d’Armor à l’occasion de la mise en conformité des normes accessibilité .

 

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