Numéro un en France dans les solutions d’étanchéité dans les transferts de poudre, Chupin Pack à Saint-Malo est en pleine croissance. Des recrutements ainsi que la construction d’un bâtiment de 1 000 m², fin 2018, sur le nouveau parc Atalante à l’entrée de la cité corsaire sont en cours.
« Nous ne sommes pas sectaire ! Nous intervenons pour toutes sortes de poudres : farine, talc, poivre, bicarbonate de soude, enduit, etc, dans tous les secteurs d’activité. Mais l’agroalimentaire représente 70 % de notre chiffre d’affaires. Nous sommes d’ailleurs référencés chez tous les grands groupes nationaux», expose Guillaume Chupin, fondateur en 2010 de Chupin Packaging Service International (C.P.S.I) à Saint-Malo.
20% de croissance en 2016 et 2017
L’entreprise a depuis grandi. De trois salariés, elle est passée à dix et a vu son chiffre d’affaires croître de 20% en 2017 (30.09) pour atteindre 1,8 million d’euros dont 15% réalisés à l’international. Distributeur exclusif en France des marques BFM fitting pour une manchette étanche, Vortex pour des vannes et depuis peu CinchSeal pour des garnitures mécaniques pour l’étanchéité des joints d’arbres, l’entreprise dispose selon son dirigeant d’une marge de progression considérable. « A ce jour, nous n’avons développé qu’un tiers du marché en nombre d’usines à équiper, à l’exception des industries de poudre de lait où nous équipons en France déjà 90% d’entre elles. Synutra à Carhaix est par exemple entièrement équipée de manchette BFM. Outre que ces produits sont particulièrement innovants et mondialement reconnus, la reprise est là. Des projets industriels en attente depuis deux à trois ans se débloquent. L’exclusivité dont l’entreprise bénéficie et sur laquelle repose notre modèle économique nous offre de réelles perspectives. »
Développement du service technique et construction d’un bâtiment
En 2015, afin de capter de nouveaux clients, Chupin Pack a développé un service technique. Celui-ci propose des études d’intégration du produit dans le process de fabrication, son installation mais aussi sa maintenance. « Nous resterons avant tout une entreprise de négoce, mais ces prestations techniques représentent déjà 12% de notre CA. Notre objectif est d’atteindre les 20% d’ici fin 2018. Nous recrutons actuellement dans ce sens». Cette dynamique conduit naturellement le dirigeant à investir dans un bâtiment de 1 000 m² aux portes de Saint-Malo, sur la nouvelle zone Atalante. Le projet est en cours et s’élève à 1,2 M€. « Depuis le lancement de la société, nous avons bénéficié des locaux de la pépinière d’entreprises de la CCI puis d’un atelier relais de Saint-Malo Agglo. Aujourd’hui, il devient urgent de déménager pour disposer de capacités de stockages plus importantes, d’un atelier technique et de bureaux en adéquation avec notre développement. Si tout se passe bien, nous devrions être dans nos murs fin 2018. ». L’objectif à 5 ans de Guillaume chupin est d’atteindre un chiffre d’affaires de 5 M€ et un effectif de 20 collaborateurs.
La CCI, un partenaire réactif
Depuis sa création, l’entreprise n’a jamais cessé d’être accompagnée par les équipes malouines de la CCI Ille-et-Vilaine. « Quand une problématique se pose, mon premier réflexe est d’appeler la CCI, indique le dirigeant, par ailleurs membre du réseau PLATO sur Saint Malo, permettant un échange et un partage d’expérience avec d’autres chefs d’entreprise. Soit les conseillers m’apportent une solution, soit ils passent par leur réseau et m’aiguillent vers le bon interlocuteur. Ici, à Saint-Malo, leur réactivité est exemplaire ». C’est ainsi que Chupin Pack a bénéficié au démarrage de son activité, d’un prêt d’honneur de 10 000 euros de la plateforme Initiative de Saint-Malo, puis de conseils en stratégie et innovation de Créativ. A l‘export, elle s’est appuyée sur les services de Bretagne Commerce International (BCI) pour conquérir les marchés algérien et Marocain. Enfin, encore et toujours par l’entremise de la CCI, Chupin Pack vient d’obtenir un prêt croissance de 50 000 euros de BPI et se lance, avec le dispositif PBRH+, dans la mise sur pied d’un plan d’actions en vue d’améliorer ses RH. De quoi inciter d’autres TPE/PME bretonnes à faire appel à leur CCI pour les accompagner.