Le Moine (22) . La PME surfe sur la tendance de la décoration intérieure et la vague du Made in Bretagne

L’entreprise Le Moine est une des dernières PME en France à fabriquer des portes d’intérieur en bois massif. Environ 10 000 portes destinées au marché B2B sortent chaque année de l’atelier de 3 600 m² situé à Lamballe dans les Côtes-d’Armor. Labellisée tout récemment « Produit en Bretagne », l’entreprise part à la conquête du marché national porté par un engouement croissant des français pour l’aménagement intérieur de leur maison. Un phénomène qui semble-t-il s’est renforcé pendant la période de confinement.

 « Depuis un an, nous nous sommes attachés à restructurer l’entreprise. Aujourd’hui, il est temps de passer à l’offensive. Nous déployons une force commerciale sur le Centre et le Sud-Ouest de la France. A plus long terme, l’objectif est de couvrir l’ensemble du territoire », explique Jean-Luc Dahirel. En mars 2019, il a repris l’entreprise Le Moine en cogérance avec Christian Courcoux, responsable de production depuis 20 ans et Kevin Le Moine, fils et petit-fils du créateur. Depuis 2012, il est également à la tête de THD (Noyal-22), agence commerciale qui assure le service d’appui pour deux industriels italiens : Ninz, fabricant de portes coupe-feu et Scrigno, fabricant de portes coulissantes à galandage. « Aujourd’hui, il n’est pas rare que nous adaptions des portes Le Moine sur des châssis Scrigno. Les activités entre les deux entités sont complémentaires », précise-t-il.

 

Un outil industriel performant

Travaillant uniquement avec des professionnels, dont les principaux réseaux de distribution de matériaux de construction, la PME a bouclé son exercice 2019 avec un chiffre d’affaires avoisinant les 3 millions d’euros.  70% de l’activité sont encore réalisés sur les 4 départements bretons et la Loire Atlantique. D’où la volonté aujourd’hui de s’étendre. « Avec l’outil industriel dont nous disposons aujourd’hui, nous sommes en mesure d’absorber 30% de croissance. C’est seulement quand nous aurons atteint 4 millions d’euros de chiffre d’affaires qu’il faudra sans doute réfléchir à pousser les murs. Par chance, nous disposons d’une réserve foncière de 5 000 m² ». Le Moine-portes d’intérieurs emploie 25 personnes et cherche à recruter 2 menuisiers.

 

Le sur-mesure : 30% du chiffre d’affaires  

La force de la PME est d’avoir maintenu le sur-mesure. « Aujourd’hui, c’est 30% de notre chiffre d’affaires. La qualité du produit fini ne cesse de croître. Pour leur intérieur, les français veulent de plus en plus du beau, à l’image des italiens pour qui la porte intérieure est depuis longtemps considérée comme un meuble faisant partie intégrante de leur décoration ». Un signe qui ne trompe pas : aujourd’hui, ils y consacrent un plus grand budget », souligne Jean-Luc Dahirel.  Que ce soit en neuf ou en rénovation, le client peut trouver, dans les portes moyenne et haute gammes, une qualité qui fait aussi « la renommée » de l’entreprise. Le panier moyen par porte s’élève à 350 euros. Pas moins de six essences de bois différentes sont utilisées pour leur fabrication. « Nous sommes labellisés PEFC, à savoir que nous participons à la gestion durable des forêts ».  Classique, néostyle, vintage, en verre…quelle que soit la gamme, les modèles sont adaptables et modulables.

 

Un carnet de commande en forte hausse

Cette flexibilité, également présente dans l’organisation de la production va permettre à la PME de passer la crise sanitaire sans trop de dommage. Si l’entreprise a travaillé entre le 14 avril et le 11 mai, avec seulement la moitié de ses effectifs, depuis, tout le monde a repris le chemin de l’atelier. « Il était temps car notre carnet de commandes a rarement été aussi élevé. Au lieu de 4 à 5 semaines de livraison, nous avons été obligés de passer à 6- 8 semaines ». Des heures supplémentaires seront sans doute nécessaires pour rattraper le retard mais aussi répondre à la hausse de la demande. Avoir un toit agréable sur la tête en cas de confinement et de crise majeure s’est révélé être une grande chance. Beaucoup de spécialistes de l’immobilier s’accordent pour dire que les sujets d’agrandissement, de recherche de lumière et d’espaces extérieurs, de décoration intérieure, vont être des aspirations croissantes à l’avenir.

 

« Le Made in France et encore plus le Made in Bretagne sont un gage de qualité », conclut Jean-Luc Dahirel. C’est pourquoi, l’entreprise a adhéré récemment à l’Association Produit en Bretagne. Elle compte bien déployer la marque sur ses plaquettes et bientôt sur son nouveau site Internet et mettre ainsi en avant son ancrage territorial.

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