Laïta (29). Avec plus de la moitié des ventes, l’Europe reste le premier marché à l’export de la division PGC de la coopérative

Depuis quelques années, Laïta cherche à réduire sa dépendance à la grande distribution française pour ses produits de grande consommation (PGC):  beurre, ultrafrais et pâtes molles. Présents dans 90 pays, ils contribuent aujourd’hui à hauteur de 20% du chiffre d’affaires PGC de l’entreprise coopérative. L’Europe représente son 1er marché à l’export. Retour d’expérience avec Yvan Borgne, Directeur commercial en charge des exportations PGC. Il interviendra également, le 5 mai prochain, dans le cadre d’une table ronde virtuelle organisée par la CCI Bretagne autour de la thématique : « L’Union européenne dans le Monde : quelles opportunités pour les entreprises bretonnes ? »

« L’export des produits de grande consommation (PGC) sous marque Paysan Breton ou marque distributeur représente 20% du chiffre d’affaires de  Laïta soit 150 millions d’euros.  Beurre, fromage, lait et crêpes, nos produits « Made in France » jouissent d’une excellente notoriété à l’étranger dû à un niveau de qualité très élevé », confie, Yvan Borgne. Depuis cinq ans, il pilote une équipe de 60 personnes depuis Brest, fief de la coopérative. Outre les effectifs dédiés au service commercial et au SAV, un service marketing export accompagne les clients dans le développement des produits. « Ça passe notamment par l’adaptation des recettes ou des emballages aux réglementations en vigueur dans chaque pays. Cette proximité avec le terrain est une vraie force pour animer notre réseau de distributeurs et accroître nos ventes. »

 

Brexit : pas d’impact sur les flux

Avec plus de la moitié des ventes, l’Europe reste le premier marché à l’export de la division PGC de Laïta.  « On réalise 80 millions d’euros de chiffre d’affaires dont 75 % sont issus de la vente de pâtes molles comme le Brie et le Camembert, majoritairement sous marque distributeurEnsuite viennent les marques Paysan Breton et Madame Loïck. A l’export nos produits sont perçus comme des produits haut de gamme ». Le Royaume- Royaume-Uni est son 1er client avec 15 % des ventes devant l’Italie, l’Allemagne, le Bénélux ou encore l’Espagne. « A date, l’entrée en vigueur du Brexit n’a pas perturbé la fluidité de nos échanges si ce n’est l’apparition de quelques contraintes techniques avec la mise en place des procédures douanières.  Nous verrons en octobre prochain, s’il en est de même avec l’instauration des certificats sanitaires. »

Quoi qu’il en soit, Yvan Borgne se réjouit que « le politique n’ait pas pris le pas sur l’économique. L’Angleterre importe 50% de ses besoins alimentaires dont une grande partie en provenance de l’Europe. Rajouter une crise à la crise n’aurait pas été raisonnable. »  En définitive, les flux entre les deux pays ne se sont jamais arrêtés. La Réouverture des pubs et des restaurants de l’autre côté de la Manche a même entraîné un niveau de commandes plus élevé en mars qu’en février. 

 

Harmoniser les règlementations

Si le marché communautaire demeure le plus facile à aborder du fait de l’absence de barrières douanières et d’une simplification des échanges, pour autant il reste un certain nombre de réglementations à harmoniser. « Prenons l’exemple des emballages. Les pictogrammes qu’on nous impose d’appliquer, ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre parce que les règles ou capacité de recyclage ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre. Ces spécificités engendrent de réelles contraintes dans les processus de fabrication ou choix d’emballages. Pour donner du sens au marché européen, il faudrait harmoniser d’avantage les règlementations.

 

« L’Europe doit rester agile »

En ce moment, un des sujets qui monte chez les distributeurs et les consommateurs est celui de la RSE et donc avec lui tous les enjeux de recyclabilité des emballages ou encore des informations sur les éléments nutritionnels, de type Nutri-Score. « Là encore, la réglementation devrait être la même à l’échelle de tous les pays. Il est indispensable que l’Europe conserve de l’agilité et adopte un socle commun pour protéger les consommateurs. Aujourd’hui, notre métier consiste trop à nous adapter à chaque réglementation, à chercher le meilleur dénominateur commun », conclut Yvan Borgne.

(1) Laïta est née du regroupement des activités laitières des coopératives Even, Terrena et Eureden

La semaine européenne des CCI

La CCI Bretagne et EEN Ouest organisent : Une table ronde virtuelle le 5 mai de 14h à 15h30 – « L’Union Européenne dans le Monde : quelles opportunités pour les entreprises bretonnes ? »

En présence de Marie-Pierre Vedrenne (députée européenne), Frédéric Martin (Président, MX) et Yvan Borgne (Directeur commercial export, Laïta)

Cet événement en ligne est ouvert à toutes les entreprises, et vous pourrez prendre part aux échanges avec les intervenants et partager vos expériences à l’international. Pour vous inscrire à cet événement en ligne, cliquez ICI.

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