La Sill (29) investit 60 millions d’euros à Guipavas , dans son nouveau site de production

« Il est temps, il y a urgence car les marchés n’attendent pas », souligne Gilles Falc’hun, le pdg de la Sill. « Cela fait 4 années de perdues* entre l’annonce de notre projet et cette solution d’implantation à Guipavas. Il devient compliqué d’entreprendre. Dès que l’on lève un obstacle, un autre apparaît.»
Prudent, le pdg espère avoir trouvé l’issue idéale à la création d’une usine de production de poudres de lait à haute valeur ajoutée. « Nous devrions être face à l’entreprise Pichon, à 10 minutes du siège de la Sill, près du port de commerce pour les expéditions et sur une zone industrielle, offrant donc toutes les installations nécessaires en eau, gaz, électricité, rejets... Brest métropole aménagement y a déjà effectué une enquête publique, des recherches archéologiques et des études environnementales. Le dossier est normalement sécurisé juridiquement. » Le terrain de 9,5 ha doit accueillir une tour de 45 m de haut pour y produire 18 000 tonnes de poudres de lait infantile ou 25 000 tonnes de poudres de lait conventionnelles par an. La Sill y investit 60 M€. Elle a également posé une option sur une réserve de 5 à 8 ha, « pour la marche en avant » du groupe à rayonnement international.

Ces produits élaborés, similaires à ceux produits par Synutra à Carhaix, partiront sur les marchés asiatiques, et en particulier chinois, ainsi qu’au Moyen-Orient. « Nous espérons passer par le port de Brest, sur une ligne reefer [conteneurs réfrigérés] vers Le Havre et Marseille. Cela représenterait, pour 20 000 tonnes produites, 1 000 conteneurs par an. » La tour de Plouvien va bénéficier d’une rénovation (1M€) et permettre d’atteindre entre 35 à 40 000 tonnes de poudres de lait par an.
Une fois la demande de permis de construire déposée en octobre, ainsi qu’un dossier ICPE, une enquête publique va avoir lieu. Le démarrage des travaux est prévu en février 2016 pour un aboutissement en septembre 2017, « si tout va bien ».
Le recrutement de 70 personnes, ingénieurs en R&D et futurs conducteurs de ligne (formés à Plouvien) débute donc (BTS en agroalimentaire ou électro-mécaniciens).
En photo : Gilles Falc’hun (au centre), accompagné du directeur général adjoint Michel Magueur et du directeur de la futur usine Denis Pimont (à droite).

* Envisagée à Plouvien, l’implantation de cette usine a été stoppée par un recours du voisinage. Le PLU a été modifié mais un autre recours devait être déposé. Le groupe s’est un temps tourné vers Milizac, mais un comité d’habitants s’y est opposé et la zone visée était à vocation artisanale. Puis il a regardé du côté de Landivisiau et enfin Guipavas.

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