Kenavo China , retour en Côtes d’Armor, One Kin planche sur un projet industriel

Sur la côte ou en eau douce le stand-up paddle surfe depuis quelques étés sur la vague du succès. Installée depuis quatre ans à Plérin, One Kin a su imposer sa marque Lokahi sur le marché international. Elle réfléchit  aujourd’hui à rapatrier sa production chinoise à Saint-Brieuc.

Le  paddle vient de loin. De la Polynésie. A un moment ça a été utilisé comme un outil de déplacement pour aller chasser, pour aller pêcher (…) C’est un petit peu l’ancêtre du surf. On a enlevé les pagaies, on a diminué la taille des planches. Aujourd’hui, reconnaît Erwann Rehault, directeur de One Kin, «le paddle est un sport à la mode, accessible à tous les âges qui connaît une véritable explosion depuis 5 ans, notamment avec l’arrivée des modèles gonflables. » En effet, d’année en année, le marché est multiplié par deux. Si, jusqu’au milieu 2016, la vente de planches rigides représentait 60 à 70 % de l’activité de la PME costarmoricaine,  aujourd’hui, elle  vend  majoritairement des gonflables.

Une activité à l’international 

One kin produit chaque année entre 2 500 et 3 000 planches de paddle,  80% sous marque propre Lokahi, le reste en sous- traitance pour deux gros majors du marché de la glisse. Le  chiffre d’affaires atteint 1,26 million d’euros dont 65 % sont réalisés à l’international, Maroc, Israël, Japon, États-Unis, Mexique. «Tous nos modèles, environ une cinquantaine,  sont fabriquées en Chine et une partie  rapatriée ici à Plérin, notre base logistique ». Erwan Réhault (sur la photo) s’est entouré de 3 collaborateurs après s’être  associé dans cette aventure avec Cyril Coste fondateur de la marque Lokahi et Sylvain Aurenche. «  Aujourd’hui le stand-up paddle connaît un engouement extraordinaire auprès du public mais cet effet de mode peut très vite retombé.  A un moment  l’innovation produit ne suffit plus, il est temps pour nous de penser à se diversifier.»

Relocaliser à Saint –Brieuc

Par l’intermédiaire des conseillers de la CCI des Côtes d’Armor, Erwan Rehault a  découvert le savoir-faire d’entreprises locales spécialisées dans la fabrication de matériaux composites.  Il a aussi et surtout fait la rencontre de  Morgan Barroux, responsable technique chez Id composite, centre de formation et d’innovation en composite à Saint-Brieuc. L’idée de produire sur place ses planches en composite a rapidement fait son chemin. « Il y a des choix de marché à faire sur le composite. Mais avec un  outil de production industriel performant et un procédé de fabrication innovant, le projet est viable.  Cela nécessite aussi des produits à valeur ajoutée, sur de la moyenne série,» 

Un site industriel  envisagé pour fin 2018

Une aide de 10 000 euros du conseil Région a permis de passer une première étape, le sourcing des matériaux, les calculs mécaniques, le prototypage miniature . « Nous entamons tout juste  la seconde phase qui consiste à réaliser le  prototypage grandeur nature. Une réflexion est en cours avec Bpifrance et la Région Bretagne  pour bénéficier d’une aide de développement à l’innovation, puis d »’industrialisation, qui peut s’élever à 500 000 euros. Ce soutien est essentiel pour la suite, d’autant que nous avons déjà quelques personnes clés prêtes à participer au projet.» 10 000 pièces en composite destinées aux sports nautiques mais aussi à l’agroalimentaire, l’automobile ou encore la médecine,  pourraient ainsi sortir, d’ici fin 2018 de ce nouveau site industriel localisé à Saint-Brieuc. « Sur l’emplacement, précise le dirigeant, je n’ai aucune inquiétude, il existe plusieurs options. » Montant de l’investissement : entre 1,2 à 1,5 million d’euros et à terme, la création d’une vingtaine d’emplois.

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