En 2017, après 30 années passées dans la communication, Thierry Miriel reprenait l’hôtel Le Beauséjour à Erquy dans les Côtes d’Armor et changeait de vie. Cinq ans plus tard, le pari semble réussi. Malgré une pandémie et des confinements successifs, la fréquentation a progressé de près de 25%. Depuis début avril, date de réouverture, l’hôtel 3 étoiles affiche complet plusieurs jours par semaine. La clientèle étrangère et professionnelle est de retour, les séniors, de plus en plus en nombreux …De quoi donner le sourire à ce quinqua et envisager l’avenir.
L’année 2022 s’annonce prometteuse. « Depuis que j’ai réouvert, je constate une hausse de la fréquentation par rapport à 2019 qui était déjà une très belle année, explique Thierry Miriel. Les week-ends de Pâques et de l’Ascension et ont été particulièrement chargés. Depuis, assez bizarrement, l’hôtel se remplit bien en semaine et les week-ends sont plus calmes. Les Belges, les Suisses et les Allemands sont de retour. Je reçois aussi de plus en plus de touristes en provenance du sud de la France. Ils sont à la recherche d’un peu de fraîcheur. Dans l’ensemble, la clientèle est très hétéroclite, même si elle a tendance à vieillir, à l’image de la population française. »
Un emplacement exceptionnel
Située en bordure de mer sur l’axe Perros-Guirec, Saint-Malo et Mont Saint-Michel, à proximité de l’île de Bréhat, l’hôtel Le Beauséjour est l’un des trois hôtels implantés à Erquy. « La situation est exceptionnelle d’autant qu’on a aussi la chance d’avoir, dans un rayon de 15 km à 40 km, quatre beaux golfs et donc d’attirer de nombreux amateurs.» Labellisé accueil vélo, Le Beauséjour attire aussi des cyclistes et des randonneurs. 75 % de la clientèle arrive par le site Internet de l’hôtel, le reste via des opérateurs, ou des chaînes comme Logis Hôtels qui « depuis deux ans, a retrouvé une belle dynamique », souligne le gérant. Le reste, à savoir des prix abordables de 79 euros à 149 euros, une décoration très cosy et un petit déjeuner avec vue mer complètent la recette gagnante de l’hôtel Le Beauséjour.
Crise sanitaire : efficacité des aides de l’Etat
La mise en place de la LGV qui met Lamballe à 2 H 08 de Paris et l’engouement, ces deux dernières années, des touristes pour la Bretagne ont permis d’amortir le choc de la Pandémie. « Depuis avril dernier, je commence à rembourser mon PGE. J’ai trouvé extraordinaire la réactivité de tous les services de l’Etat pendant la crise. Dans un délai maximum de 48 heures à 72 heures, nos demandes de report de charge, de chômage partiel et d’éligibilité au fonds de solidarité étaient validées et l’argent viré sur nos comptes. En 2021, le fonds de solidarité nous a aidé à traverser cette période difficile. C’est important de le souligner. »
L’expertise digitale de la CCI
Comme pour tous les professionnels du secteur, Internet est pour Thierry Miriel, le premier levier d’acquisition de clients. « En 2019, j’ai entièrement refait mon site Internet de manière à développer les réservations en direct et le référencement naturel. Aujourd’hui je réfléchis à une éventuelle refonte. L’objectif est de prendre la main sur l’ensemble des mes contenus et d’optimiser mes réservations en intégrant les nouveaux outils développés par Google à destination des hôteliers. » Il s’agit par exemple de l’instauration de liens gratuits sur la page de résultats de recherche et sur Google Map ou du partage des tarifs directement via leur profil Google Business.
Cette réflexion, le gérant la mène avec Rénald Lelièvre, conseiller numérique à la CCI des Côtes d’Armor. « On répond à la demande des professionnels en réalisant un audit complet de leur site explique celui-ci. Audit technique, audit ergonomique, performances commerciales, social media, visibilité, référencement, analyse trafic web, tout est passé en revue. L’idée n’est pas de faire un audit pour faire un audit mais bien de disposer d’une base claire pour les aider à faire les bons choix. » Cet accompagnement peut aller encore plus loin avec la réalisation d’une étude d’opportunités. « Nous sommes sortis des stratégies reposant uniquement sur le référencement naturel. L’idée, via cette étude, est de détecter les expressions qui laissent encore un peu de place pour améliorer sa position dans Google et de définir un plan d’actions. Aujourd’hui, il faut jongler avec les différents canaux et parfois y consacrer un peu de budget. A chaque fois, c’est du sur-mesure, selon la taille du marché, la localisation de l’établissement mais surtout ses ambitions. Dans certains cas, j’interviens comme assistant à maître d’ouvrage, à savoir que je prends contact avec le prestataire de l’entreprise pour enclencher et suivre la mise en œuvre opérationnelle. » Cet accompagnement à haute valeur ajoutée s’adresse à toutes les entreprises des Côtes d’Armor.
A Erquy (22), Thierry Miriel reprend l’hôtel Beauséjour, change de métier et de vie
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