Empreinte à Brest, maison de création textile française piquée à l’international

Luxe, galbe et sensualité. Créée en 1946 à Brest, où elle est toujours installée, la maison Empreinte habille les poitrines et soulage les plus généreuses. A raison de deux collections par an, la marque de lingerie finistérienne est connue et appréciée dans le monde entier. Pilotée par Philippe Berthaux et Magalie Le Banner, la PME réalise plus de 75% de son chiffre d'affaires à l'international. Ou comment cet artisan novateur assemble joliment savoir-faire et modernité.

Lettres noires sur mur blanc, Empreinte ancre son activité loin des regards et des axes de grand passage, dans un atelier situé rue de l’eau blanche à Brest. Les locaux, d’origine, infusent des années de créativité, d’ingéniosité et de travail sans cesse remis sur l’atelier pour que l’entreprise familiale, créée au lendemain de la Seconde guerre par Jean Le Her, bandagiste et fils de pharmaciens finistériens, devienne cette maison de lingerie connue et reconnue dans le monde entier.

A entendre les femmes qui portent les soutiens gorges signés Empreinte, « l’essayer, c’est ne plus s’en passer » ; « les parures ont l’élégance et l’efficience d’une paire de gants en soie » ; « la Rolls du soutien-gorge », enchaînent des clientes françaises, allemandes ou américaines enregistrées dans une vidéo. Leurs témoignages confortent la raison d’être de cette PME brestoise bientôt centenaire : « Empreinte met le corps en confiance. »

L’innovation guide les collections

Conçus depuis le départ pour soulager les poitrines généreuses – Empreinte fabrique des soutiens gorges du bonnet C au bonnet H -, l’artisan corsetier a de suite su allier beauté, confort et qualité afin de sublimer ses parures et les femmes qui les portent. Depuis toujours, l’innovation guide les créations et structure l’ADN de la maison. “Nous sommes les seuls à proposer des bonnets sans couture car moulés par thermoformage”, explique Magalie Le Banner, vice-présidente de l’entreprise. Cette exclusivité, qui représente une part importante de l’activité de l’atelier, apparait comme une révolution au service du maintien et de l’élégance. C’est aussi la signature visuelle de l’esthétique vue par Empreinte, une pièce à part dans l’atelier occupée par d’imposantes machines dédiées à ce savoir-faire. “Nous avons réussi à internaliser ces compétences uniques et spécifiques. Tous les bonnets sont réalisés ainsi à Brest, quasiment à l’unité”, souligne Magalie Le Banner.

Le temps de la création

Prendre le temps de la création, poser des gestes précis, traquer le détail et la minutie. Visiter les ateliers d’Empreinte remet les curseurs de production à l’heure et au rythme de la souveraineté industrielle. La maison française dessine et conçoit tous ses modèles, soit deux collections par an. Stylistes et modélistes travaillent de concert, puisant leur inspiration dans la bibliothèque des matières premières spécialement tricotées, tissées ou brodées en Europe pour la marque finistérienne. Toutes les pièces sont découpées dans l’atelier brestois, certaines à la main, selon les patronages exclusifs de la marque. Chaque modèle est aussi porté et ajusté sur des mannequins “vivants”, des femmes volontaires pour tester et amender les nouvelles collections avant leur diffusion. Ce temps de conception peut s’étirer sur plusieurs semaines afin de répondre aux exigences de la marque : confort, maintien et élégance. Les collections présentées au Salon international de la lingerie, en janvier à Paris, témoignent de ce savoir-faire et de cette valeur ajoutée.

Au total, Empreinte produit plusieurs centaines de milliers de parures chaque année (sous-vêtements et maillots de bain). Les prototypes et petites séries sont assemblées dans l’atelier de couture de la maison-mère à Brest, qui héberge également une école du piquage pour former les « petites mains ». Les autres gammes sont assemblées dans des usines situées en Afrique du Nord et à Madagascar. “Quand j’ai repris l‘entreprise en 1998, j’ai fait le choix de délocaliser une partie de la production, l’assemblage des principales collections, afin de pérenniser l’activité, la développer ensuite et surtout préserver à Brest la technicité de cette Maison qui reste incroyable et singulière”, explique Philippe Berthaux, président et dirigeant d’Empreinte depuis 25 ans.

Des filiales pour conquérir l’international

Une stratégie économique qui permet aujourd’hui à l’entreprise brestoise d’employer 120 personnes, de réaliser 23 millions d’euros de chiffre d’affaires (en 2022) et d’exporter 75% de ses ventes (contre 12% lors de la reprise d’entreprise). La signature française séduit sur tous les continents : Empreinte est présent dans 3000 boutiques multimarques à travers le monde, relatent Magalie Le Banner et Philippe Berthaux lors d’une présentation de leur entreprise devant les adhérents du World Trade Center Brest. Porté et animé par la CCIMBO, ce réseau d’entreprises locales permet d’échanger et de découvrir les process de chacune dans leur expansion à l’international.

Ce développement à l’étranger est également appuyé par la création de filiales ouvertes en Allemagne, en Grande-Bretagne, au Danemark, au Canada et aux USA. Une approche différenciée qui permet d’appréhender la culture de ces pays et de mieux répondre aux attentes des clientes. “C’est le potentiel du marché qui détermine la présence d’une filiale ou non.” La stratégie a jusque-là porté ses fruits, confirmant des perspectives de croissance significatives. “En tant que signature française, nous sommes devenus une marque Premium, considérée comme produit de luxe dans certains pays”, précise Philippe Berthaux, entrepreneur aguerri de l’industrie de la mode qui a réussi le pari tracer le sillon d’Empreinte.

Découvrir la Maison de création Empreinte

 

Évènements

AGENDA DES ÉVÈNEMENTS À VENIR

Palmares
des entreprises
bretonnes

PALMARES 2023-2024 Je commande

Bretagne Économique