Easy-Watts (22). Le spécialiste du scooter électrique fait des étincelles

Laurent Ropars a déjà pas mal roulé sa bosse mais son envie d’entreprendre n’en demeure pas moins intacte. Après avoir créé puis vendu deux affaires, il s’est lancé en 2017 dans l’importation et la vente de deux roues électriques. Installée dans les Côtes-d’Armor, Easy-Watts est aujourd’hui spécialisée dans le scooter électrique. Son chiffre d’affaires double chaque année. En 2020, il s’élèvera à 3,5 millions d’euros. Rencontre avec un passionné de motos, plougrescantais de cœur et de sang.

Après avoir accepté l’offre de reprise de sa société France Barnum (22), en 2017, Laurent Ropars aurait pu souffler et s’accorder de longues vacances. Mais pour ce « kamikase », comme il se définit, « hors de question de rester les bras croisés ! Je voyage souvent en Asie. A chaque fois, je me déplace en scooter électrique. Je trouve ça génial ! C’est un moyen de transport propre et silencieux. Depuis déjà une quinzaine d’années, la Chine et le Japon l’ont massivement adopté. Même Cuba a pris le virage. Il est vrai pour un autre motif : la pénurie d’essence ». Aujourd’hui, l’essentiel de la production des scooters électriques vient de Chine. Le pays maîtrise la R&D ainsi que la chaîne logistique. L’Europe et la France sont à la traîne, privilégient encore les moteurs à essence, même si la tendance est en train de s’inverser ». Selon l’Acem, fin 2019, l’électrique représentait un peu moins de 5 % du marché du scooter en France. C’est dire si les perspectives de croissance d’Easy-Watts sont importantes. Le levier de ce marché repose sur les flottes d’entreprises et de véhicules partagés qui se développent en France de manière impressionnante.

 

Le SAV, nerf de la guerre

Désormais, cela fait plus de deux ans et demi que Laurent Ropars a lancé son activité, à Minihy-Tréguier, près de Lannion. Pour ce faire, il s’est associé à Yvonick Le Guilcher et Frédérique Vandamme. Ce dernier, basé en Chine, sélectionne les partenaires et contrôle la fabrication sur les chaînes de production afin de maîtriser le SAV. « C’est le nerf de la guerre. Aujourd’hui, il est facile de trouver un scooter électrique. Encore faut-il être en mesure d’offrir la garantie sur les pièces détachées ou la maintenance. Sur ce type de produit, les clients ont énormément besoin d’être rassurés. L’expérience acquise avec nos partenaires chinois, nous valent aujourd’hui d’être approchés par de gros acteurs, des administrations et des grands groupes. Ils veulent travailler avec nous », souligne le dirigeant.

 

La trottinette électrique trop dangereuse

Outre le scooter de 50 cm3 et le maxi scooter de 125 cm3, l’enseigne propose des vélos et des trottinettes électriques. « Nous allons arrêter la trottinette. Ce deux-roues est trop dangereux, pas suffisamment encadré par la législation française. Quand je lis les statistiques de la sécurité routière et le nombre de traumatismes crâniens qu’il entraîne, je suis atterré. Je ne veux pas avoir un mort sur la conscience ».

 

Une centaine de points de vente à l’horizon 2021

Le chiffre d’affaires 2020 d’Easy-Watts s’élève à 3,5 millions d’euros, contre 1,4 million un an plus tôt. Trois-quarts de l’activité sont générés par la vente de scooters électriques. « Nous vendons autant les petits que les gros modèles ». Depuis la fin du confinement, les commandes repartent en flèche, dopées il est vrai par les diverses aides de l’Etat en faveur de l’électrique. « Entre le bonus écologique, la prime à la reconversion et les autres aides spécifiques, la remise peut atteindre 50% du prix ». Face à la demande, Laurent Ropars et ses associés se préparent  à doubler leur réseau de revendeurs. Le nombre de points de vente en France passerait ainsi à une centaine en 2021. L’entreprise compte aussi deux show-room, à Minihy-Tréguier et à Paris, avenue de la République. L’équipe quant à elle s’élève à 14 personnes.

 

Une stratégie digitale déployée avec le soutien de la CCI

Alors qu’Easy-Watts compte parmi les 5 à 6 premiers acteurs français spécialisés dans le scooter électrique, la vente sur Internet constitue un enjeu de taille. « Nous ne cessons d’accroître notre trafic. Rénald Le Lièvre, Chargé de mission numérique à la CCI des Côtes d’Armor, nous apporte son expertise. Ergonomie du site, taux de transformation, contenus, référencement, réseaux sociaux etc…il est d’excellent conseil. Il a les outils d’analyse et maîtrise parfaitement Google. Cela fait près de 10 ans que je travaille avec lui. Il participe aussi à la dynamique de la boîte », conclut Laurent Ropars.

Site Internet Easy-Watts

*Association européenne des constructeurs de motos (ACEM),

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