Calligraphy Print (35) : « Nous devons contribuer à faire tourner l’économie », estime Olivier Pouchin

A Châteaubourg, en Ille-et-Vilaine, en pleine crise du covid-19, les bobines de papier, même celles en provenance d’Italie, continuent d’arriver sur le site de l’imprimerie Calligraphy Print. Olivier Pouchin, son président, s’en est tenu aux propos du Président de la République : « malgré les mesures de confinement, la France doit continuer à tourner ». Il a mis en place un plan de continuité d’activité et conservé la moitié de son effectif sur le site. La PME est prête pour la reprise.

« Dès le vendredi 28 février et les premières décisions de passage au stade 2 du plan de prévention dans certaines communes du Morbihan, nous avons ressorti la procédure mise en place à l’occasion de la pandémie de grippe A (H1N1) », explique Olivier Pouchin, Président de Calligraphy Print. Masques, gel hydroalcoolique, gestes barrières, consignes de sécurité, tout était prêt à être déployés.   Jusqu’au vendredi 13 mars, l’activité se poursuit sans véritable décrochage. « A la mi-mars, nous enregistrions un léger retrait, d’environ 50 000 euros, par rapport à la même période sur l’exercice précédent, mais rien de vraiment de dramatique ». Entre 2018 et 2019, la PME a enregistré une croissance de 5% pour atteindre un CA de 10,8 millions d’euros. « Le choc, nous l’avons vécu le 16 mars, quelques heures avant l’intervention d’Emmanuel Macron.  Partout, des mails et des infos circulaient sur un probable scénario de confinement total du pays. Au final, ce que j’ai retenu de cette prise de parole est que les entreprises qui le pouvaient, devaient continuer à travailler. C’est ce que j’ai décidé de faire, car au final c’est bien l’économie et les entreprises qui payent toutes les factures ». 

 

Près de la moitié de l’effectif en activité sur le site

Olivier Pouchin réunit alors ses équipes, une soixantaine de personnes et leur explique son plan de continuité d’activité : renforcement des gestes barrières et mise en place de nouvelles procédures dont le nettoyage quotidien des postes de travail, deux fois par jour, matin et soir. « Jusqu’au 20 mars la charge de travail était à peu près identique à la normale. Ensuite je dois dire que nous nous sommes vraiment senti seul, nous avons dû adapté notre plan de continuation à la demande des clients ». Chaque jeudi, un point est fait : aujourd’hui, 47% de l’effectif sont en activité sur le site et 5% en télétravail. 23 % sont en chômage partiel, 10% en congés, 10% en garde d’enfants et 5% en arrêt maladie.  

 

Prêt pour la reprise

Les travaux de fonds comme des catalogues pour l’agroalimentaire ont permis de maintenir l’activité, réduite d’environ 40%. « On commence de nouveau à avoir des demandes de chiffrage, notamment pour la cosmétique. On se tient prêt pour la reprise qui j’espère arrivera vers le 11 mai ». Dans son prévisionnel, Olivier Pouchin a estimé à 1 million d’euros la perte de chiffre d’affaires, lié au covid-19. « J’espère que d’ici une quinzaine de jours on pourra préparer la sortie de crise. La communication est un des premiers secteurs touchés quand survient une crise. C’est aussi le premier à redémarrer ». Calligraphy n’a pas fait appel à la garantie BPI mais demandé le report de toutes ses échéances fiscales, sociales et de prêts. « C’est une vraie bouffée d’oxygène, surtout pour une industrie comme la nôtre qui investit en permanence. Pour notre parc machines, c’est plus d’1,2 million d’euros de remboursement annuel».  Cependant, c’est aussi grâce à ce programme d’investissement régulier que Calligraphy Print dispose aujourd’hui d’une marge de manœuvre pour endiguer les effets de la crise.

 

Solidarité avec les TPE

En matière d’approvisionnement, la chaîne logistique n’a jamais été interrompue. Les bobines de papier continuent d’être déchargées sur les quai de l’imprimerie. « Un sas a été mis en place et une distance de trois mètres instaurée avec les chauffeurs. Si nous ne consommons plus de papier, des grands groupes comme Sappi vont devoir arrêter leur production, faute de capacité de stockage. C’est alors toute la chaîne de transformation qui risquerait de ne plus être en mesure de redémarrer, le jour où il faudra être prêt. C’est exactement comme pour le paiement de nos fournisseurs. : Il est indispensable d’être au rendez-vous et faire preuve de solidarité avec les petites entreprises », conclut Olivier Pouchin.

Site Internet Calligraphy Print

 

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