Au Guerno (56), le Parc de Branféré est prêt pour la réouverture

C’est le printemps, la végétation explose et les animaux paradent... Ne manque plus que les visiteurs pour s’enthousiasmer des beautés du Parc de Branféré. Comme nombre de commerces et d'entreprises accueillant du public, le parc animalier et botanique est sous le coup d'une fermeture administrative prolongée pour cause de crise sanitaire. La réouverture est (enfin) envisagée : le 19 mai, dans quelques jours désormais. Reste à mobiliser les compétences nécessaires à l'accueil des milliers de visiteurs, impatients de (re)venir profiter de la magie du lieu.

Sur une année normale, le Parc de Branféré ouvre ses portes au public le premier samedi…. de février. Cette année, la crise sanitaire est une nouvelle fois venue perturber le calendrier de ce site qui compte parmi les plus visités en Bretagne avec 295 000 visiteurs accueillis en 2019. « Comme les musées et les sites touristiques, nous sommes contraints à une fermeture administrative depuis le 29 octobre 2020. Et depuis, on attend ! », explique Sylvie Portais, responsable des ressources humaines au sein du Parc Branféré, propriété de la Fondation de France qui réunit le parc animalier et l’école Nicolas Hulot.

De leur côté, les visiteurs attendent également, et s’impatientent même sur les réseaux sociaux. « Tous les jours, on reçoit des demandes en faveur de la réouverture. Beaucoup de gens sont étonnés qu’on reste fermé alors qu’on dispose d’un parc en plein air qui s’étend sur des dizaines d’hectares », rapporte Charlotte Louail, responsable de la communication. Si le personnel administratif alterne entre télétravail et chômage partiel, « on est prêts pour la réouverture du parc qu’on avait même anticipée aux vacances d’avril », ajoute la responsable administrative. Le calendrier de déconfinement annoncé par le président de la République, Emmanuel Macron, en a décidé autrement. La sortie du tunnel est programmée au mercredi 19 mai 2021.

Une campagne de recrutement décalée

En attendant, la vie du parc suit son cours. Les soins apportés aux animaux et l’entretien des espaces sont permanents. Les entrainements pour les spectacles d’oiseaux ont repris, les travaux de construction et de rénovation sont finalisés et les nouvelles venues, les tortues sillonnées, sont abritées. Dans le Parcabout, les filets continuent d’être ramendés et ajustés. Tout est prêt. Tout ? Pas vraiment. « L’ouverture retardée du parc nous oblige à décaler le recrutement des saisonniers », souligne Sylvie Portais. « Normalement, on démarre nos campagnes en février-mars. Mais là, on marche sur des œufs tant qu’on ne connait pas la date de réouverture », souligne la responsable RH.

Une centaine de postes saisonniers est à pourvoir, et parmi eux des dizaines d’emplois dans la restauration. « Ça devient un véritable challenge. Avec la crise et le repositionnement de la vie professionnelle, on constate une démobilisation des saisonniers, notamment dans la restauration. C’est de plus en plus compliqué de trouver des profils pour des postes à responsabilité », constate la RH qui cherche toujours un cuisinier qualifié, un barman et un menuisier, en plus des nombreux autres postes ouverts à l’accueil, à la restauration ou à l’entretien.

Mettre en avant la Marque Employeur 

Pour pallier ces difficultés, Sylvie Portais a suivi avec Charlotte Louail une formation-action organisée par la CCI du Morbihan sur la Marque Employeur. L’occasion de revisiter les outils de communication et de les ajuster aux stratégies de notoriété et de recrutement, justement. « Nous avons réalisé une vidéo d’entreprise pour promouvoir tous nos métiers et valoriser nos conditions de travail. L’idée est de développer une culture d’entreprise et mieux communiquer sur nos valeurs pour à la fois fédérer les salariés et attirer de nouvelles compétences », explique le binôme, qui a aussi appris à mieux travailler ensemble. « C’est la force de cette formation ouverte à plusieurs collaborateurs d’une même entreprise, celle de tisser des passerelles entre nos métiers. L’échange avec d’autres entreprises est également très intéressant », insiste Sylvie Portais qui s’est retrouvée quelque peu frustrée quand les confinements sont venus imposer les sessions en distanciel. Crise sanitaire oblige !

Une baisse d’activité conséquente

Depuis le début de la pandémie, le parc animalier et botanique de Branféré enregistre une baisse de fréquentation importante : près de 80 000 entrées en moins en 2020 et une baisse d’activité de près de 25%. Sur un chiffre d’affaires annuel dépassant les 5,6 millions d’euros, la perte de recettes avoisine les 1,2 millions d’euros pour le parc seulement. A cela s’ajoute l’arrêt presque total des animations et des séjours d’éducation à l’environnement organisés par l’école adjacente Nicolas Hulot. « Depuis un an, quasi tout y est annulé », rapporte Sylvie Portais. Les animations devraient reprendre avec la saison.

Côté parc, les nouveautés (l’île aux tortues et la plaine africaine – en photo) attireront de nombreux visiteurs du Grand-Ouest pour la majorité, qui ne se lassent jamais de redécouvrir la beauté et la sérénité de cet écrin de verdure et de naturalité.

Voir le site du Parc de Branféré

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