Agroalimentaire : avec 2 sites, à Guingamp (22) et Quimper (29), Farmor (LDC-SBV) a une belle carte à jouer à l’international

À Guingamp (Côtes-d'Armor), la société Farmor fabrique des produits surgelés à base de volaille, fromage et légumes. Filiale du Groupe LDC-SBV, elle compte, depuis le rachat de Doux en mai 2018, un second site à Quimper spécialisé dans la production de produits élaborés. Avec un effectif de 477 salariés et un chiffre d’affaires consolidé de 105 millions d’euros dont 60% à l’export, Farmor entend développer de nouvelles synergies à l’international, entre les deux entités.

Depuis 15 ans, Irène Gutzweiler-Jegu est Directrice commerciale Export Produits Elaborés au sein de la société Farmor à Guingamp, en charge des grands comptes. Le site costarmoricain emploie 242 personnes. En 2015, il a intégré la Société Bretonne de Volailles (SBV) née de la fusion des 6 sites bretons LDC existants et de l’acquisition de 5 autres sites sur le territoire. «De 7 500 tonnes de produits fabriqués en 2000, nous sommes passés à 19 500 tonnes cette année ». Un peu moins des trois quarts de la production sont des panés de volaille, le reste est constitué de panés à base de fromage ou de légumes. « Au sein de SBV, nous sommes les seuls à fabriquer des produits enrobés surgelés sans volaille ».

 

Guingamp : 62% à l’export

En 2018 (02.19), le chiffre d’affaires de Farmor-Guingamp dans les Côtes d’Armor a atteint 70 millions d’euros dont 62 % à l’export. Notre progression va de pair avec le développement de la RHD, notamment des chaînes de restauration, nos principaux clients ». Parmi eux : Burger King, Mc Donald’s ou encore KFC. « A Guingamp, 4/5e de notre production sont destinés à l’Union européenne. Nous sommes le pôle RHD de SBV, capables de répondre à des standards très exigeants ». Portée par un marché paneuropéen en plein développement, l’entreprise s’adapte sans trop de difficultés aux nouveaux modes de consommation alimentaire. « La tendance est au flexitarisme, d’où la mise sur le marché de produits à base de fromage ou de légumes. Ils ont désormais une place à part entière dans notre offre ».

 

Un Brexit qui inquiète

Irene Gutzweiler-Jégu, maîtrise parfaitement l’anglais comme toutes les personnes des services export de SBV. Chez Farmor, « c’est plus largement, c’est tout le service administratif qui parle anglais. C’est indispensable pour accompagner les clients de bout en bout de la chaîne. Prenez KFC ou Dominos Pizza. D’origine américaine, ils imposent leurs schémas organisationnels à leurs fournisseurs. L’export requiert une réelle expertise. Or, demain avec le Brexit, on devra traiter le marché anglais comme un pays grand export. On risque d’ailleurs de perdre quelques clients qui ne seront plus à même d’importer. L’Angleterre est un gros producteur de volailles. Sur place, on observe déjà quelques regroupements en perspective du Brexit. A ce jour, en cas de sortie de l’Union européenne, nous ne savons toujours pas à quels certificats nos produits seront soumis ». L’enjeu n’est pas neutre pour Farmor : l’Angleterre représente 3 000 tonnes de produits exportés.

 

La CCI, courroie de transmission

Pour toutes ses formalités à l’international, certificats d’origine des produits, attestations CE… la Directrice export s’appuie sur les équipes de la CCI des Côtes d’Armor. « Ils sont la courroie de transmission pour tout ce qui concerne l’international sur le département. Les échanges organisés depuis peu dans le cadre du Club Afrique sont intéressants, tout comme ceux organisés à l’occasion du Brexit. Durant ces rencontres, un certain nombre d’informations circule entre les entreprises présentes ». Avec trois gros comptes clients opérant chacun dans une vingtaine de pays, Irene Gutzweiler-Jégu passe un tiers de son temps à l’étranger : Suisse, Espagne, Japon, Angleterre….  « Nous sommes sur un marché très concurrentiel, la notion de service et d’innovation est primordiale. Certains clients organisent des journées innovation où ils invitent tous leurs fournisseurs ». Lors de ses déplacements, Irene Gutzweiler-Jégu présente l’ensemble des activités et produits de SBV. Le principe mis en place par le Groupe étant « un seul interlocuteur par client ». Evaluée en permanence, l’entreprise doit aussi être capable d’accompagner le développement de ses clients. « C’est par exemple le cas après un rachat ou une fusion. Il faut alors être en mesure de mettre en place rapidement de nouvelles capacités de production ».

 

2 sites opérationnels tournés vers l’international

L’ancien site de Doux à Quimper dans le Finistère, rebaptisé Farmor depuis son rachat par LDC en mai 2018, mise également sur l’international. Entre mai 2018 et février 2019, son chiffre d’affaires a atteint 35 millions d’euros dont 58% au grand export. Ses cibles principales : Moyen Orient, Asie et Dom Tom. Spécialisé dans les produits élaborés comme les saucisses de volailles, le site emploie 235 personnes. Il a bénéficié de 6 millions d’euros d’investissement à l’occasion de sa reprise. La nouvelle ligne sera opérationnelle en fin d’année 2019. Quimper travaillant avec la GMS et la RHD, les deux sites sont complémentaires. « Doux bénéficie d’une excellente image de marque à l’étranger. Ici, à Guingamp, nous avons développé des expertises dans la restauration chaînée européenne. Dans les mois à venir, des synergies déjà existantes devraient se renforcer, conclut Irene Gutzweiler-Jégu.

Farmor 

 

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