West Web Valley. Un 1er observatoire breton et ligérien prend le pouls des startups

L’initiative de ce premier observatoire régional des startups revient à l’accélérateur West Web Valley animé par Sébastien Le Corfec. Avec le concours de l’écosystème FrenchTech, il a ciblé plus d’un millier d’entreprises installées sur les quatre départements bretons et celui de la Loire Atlantique. Résultat : un peu plus de 200 d’entre elles ont répondu. Financements, RH, CA, outils, etc. Quelles sont les tendances qui se dégagent ?

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Move’n See, Simango, Ecotree, Ambuliz … Ces startups bretonnes ont toute en commun d’avoir opéré une levée de fonds, un ticket entre 200 K€ et 3,5 M€ , auprès de  West Web Valley 1 . Lancé il y a 8 ans, ce fonds de 35 millions d’euros a bénéficié à 18 d’entre elles et touche à sa fin. « Nous avons étudiés près de 1 800 dossiers. On opère déjà quelques sorties. C’est le jeu au bout de 5 ans de prise de participation, souligne Sébastien Le Corfec, co-associé des deux fondateurs Ronan Le Moal et Charles Cabillic. West Web Valley 2, désormais intégré au fonds Epopée Gestion est en cours de commercialisation ainsi que deux autres fonds. Toujours dédié au capital-risque early stage, il financera les start-up technologiques en misant de 0,3 à 2 millions d’euros par projet. Ce fonds cible un objectif de 40 millions d’euros. Le deuxième véhicule sera consacré au capital-développement et transmission avec 100 millions d’euros en ligne de mire.

Enfin, Epopée Gestion Immo qui vient d’annoncer avoir collecter 110 millions d’euros à travers  Immo Rendement I, destiné à l’immobilier dans les villes moyennes de la façade Atlantique, Les dirigeants Ronan Le Moal et Charles Cabillic  d’Epopée Gestion soulignent  la qualité des investisseurs qui sont montés dans ce premier tour de table : Amundi, Primonial, Allianz, OFI, Carac, la Caisse autonome de retraite des chirurgiens-dentistes et des sages-femmes et Groupama Loire-Bretagne.

Ces trois fonds vont concentrer leurs prises de participations en région, d’abord autour de l’arc Atlantique.

 

Des dirigeants qui ont le moral

En attendant de lever le voile sur ces nouveaux fonds, que faut-il retenir de ce premier observatoire des entreprises innovantes dont l’ancienneté est de 4 ans en moyenne. Tout d’abord, le moral des dirigeant semblent plutôt bon. « Est-ce l’effet du report des PGE, des aides dont elles ont bénéficié ? interroge Sébastien Le Corfec. Une chose est sûre, en 2020, la French Tech s’est montrée résiliente, avec le soutien actif des fonds publics.  Alors que la pandémie a plongé l’économie française dans une récession historique qui a fait chuter son PIB de 8% en 2020, la French Tech a battu un record de levées de fonds, en hausse de 7%, à 5,4 milliards d’euros selon le baromètre EY du capital-risque.

 

Des ingénieurs plutôt que des business développeurs

64 % des entreprises affirment opérer sur le seul marché français. « La bonne connaissance de son marché et de son environnement est indispensable avant de partir à la conquête de l’international. Il n’y a donc rien d’étonnant dans ce résultat. » D’autant qu’en poursuivant l’analyse de baromètre, plus des trois quarts des startups sont sur un marché B to B : principalement dans le retailTech (commerce), la EDHEC (formation en ligne) ou la foodtech. Leur principal réseau social est LinkedIn, 56% d’entre elles ont un, les autres viennent loin derrière. « Seules 11 % ont une chaine YouTube. Les réseaux sociaux demandent du temps homme qu’elles n’ont pas. » En analysant le profil des postes, les startups privilégient la technologie. Celle-ci représente près de 45 % des postes, loin devant les métiers de la vente ou du marketing. « C’est particulièrement vrai en Bretagne où les ingénieurs sont surreprésentés par rapport aux business développeurs. Ce qui est intéressant de noter aussi, c’est que toutes les entreprises emploient au moins un designer. »

 

Slack plébiscitée

Parmi les outils utilisés, les startups privilégient Amazon Web services ou Google suite pour l’hébergement de leurs données et le partages de leurs contenus. Teams ou 36 Offices arrivent très loin derrière. En matière d’outil marketing et relation client, Hub sport et Sendinblue prennent la tête du classement. Enfin, la plateforme collaborative Slack pour la gestion des projets est carrément plébiscitée. Cependant pour chaque usage, on découvre une myriade de solutions.

 

Plus d’1 M € de CA pour un quart d’entre elles

« Côté chiffre d’affaires, c’est une bonne surprise, confie Sébastien Le Corfec. Près d’un quart d’entre elles réalise plus d’un million d’euros. Mais les écarts types restent très importants. » Un autre gros quart (26,6 %) réalise entre 100 et 500 K € de CA et elles sont près de 40% à afficher un chiffre d’affaires en 0 et 100K€. Quant aux financements, pas de véritables surprises. « Ils sont conforme au parcours du créateur. » Les banque et la BPI arrivent en tête, suivies des subventions et prêts d’honneur. A noter que le Crowdfunding ne représente que 2, 78 % des financements et les fonds d’investissements 7, 4 %.  Enfin, plus étonnant, plus d’un quart des entreprises innovantes a déclaré « ne vouloir jamais procéder à une levée de fonds : le succès passe par le développement organique. » Une mise à jour de cet observatoire aura lieu dans 6 mois.

Consultez le 1er observatoire des entreprises innovantes 

 

 

 

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