Un salarié français sur deux a été absent au cours de l’année écoulée. Un phénomène en hausse de 11% versus 2021 , de 30% versus 2019 et qui touche toutes les générations, avec des tendances particulièrement marquées chez les plus jeunes et des motifs de préoccupation pour les plus âgés. Tels sont les enseignements tirés de la 3e édition du baromètre de Verlingue sur l’absentéisme en France.
Le groupe Adelaïde, qui a ses racines en Bretagne, est devenu l’un des principaux courtiers en assurances en France à travers trois entreprises dont Verlingue à l’origine de ce baromètre. Pour le coutrier le résultat est clair : « Le taux d’absentéisme (6,2%) atteint en 2022 un niveau record (au plus haut ces quatre dernières années). Cette évolution décorrélée du Covid est préoccupante car l’absentéisme prend une forme nouvelle puisque s’ils sont plus fréquents, les arrêts sont aussi plus courts. En d’autres termes de plus en plus de salariés sont absents, mais moins longtemps. Si la gravité diminue, la hausse de l’exposition interroge sur la santé mentale et physique des salariés. »
Toutes les classes d’âge concernées
Aucune classe d’âge échappe au phénomène. Ce sont même les jeunes chez qui cette progression est la plus forte (+34% pour les moins de 45 ans). Les plus âgés, s’ils sont touchés dans des proportions beaucoup plus importantes (taux d’absentéisme de presque 10% chez les + de 55 ans), subissent une hausse moins spectaculaire (+5%) mais reste la classe d’âge où la durée d’absence est la plus longue et où le coût de l’absentéisme est le plus cher (2 676 euros par salarié).
« Celui-ci risque encore d’augmenter car la part des seniors augmente sous le double effet du vieillissement de la population et du décalage de l’âge de départ à la retraite », prévient Jean-Marc Estevant, directeur général adjoint de Verlingue qui estime une dérive annuelle de l’ordre de + 1,8 % à + 2 % par an. « L’absentéisme des salariés des plus de 55 ans impacte les organisations du fait d’une durée d’absence plus longue que la population globale. C’est un enjeu RH majeur. Une gestion individualisée des fins de carrières permet de prévenir et maîtriser le risque d’arrêt de travail en préservant ces ressources qualifiées. »
L’agroalimentaire et la santé, secteurs les plus impactés
Les cadres ne sont pas épargnés puisque le taux d’absentéisme augmente de 22% dans cette catégorie même si celui-ci reste faible. Au niveau sectoriel, l’Agroalimentaire et la Santé demeurent les secteurs qui présentent les taux d’absentéisme les plus élevés alors que le secteur du Commerce connaît la plus forte hausse. Les disparités restent marquées en France puisque les régions PACA et Hauts-de-France sont les plus exposées (taux respectifs à 7,3% et 7,6%) alors que l’Ile-de-France reste relativement préservée (taux de 4,9%).
Pour Verlingue, l’année 2023 devrait voir les taux d’absentéisme se maintenir aux niveaux élevés constatés en 2022.
Le groupe Verlingue poursuit sa croissance externe
