Les années passent et ne se ressemblent pas. Après une saison touristique 2022 exceptionnelle avec 83% de professionnels bretons satisfaits, ce premier bilan révèle, qu’en 2023, ce taux tombe à 76 %. Qui plus est, la saison est loin d’être homogène selon la période et l’activité pratiquée.
L’hébergement à toujours le vent en poupe
Côté hébergement, ce sont les loueurs de meublés, de gîtes et les différents acteurs de la location qui tirent le mieux leur épingle du jeu : « 83 % d’entre eux sont satisfaits ». La demande pour ce type d’hébergement reste forte avec 22% de journées de location supplémentaires comptabilisées entre avril et fin juillet. Les campings et les hôteliers ne sont pas en reste (respectivement 79% et 70% de satisfaits) même si la météo a pu freiner les départs en dernière minute, notamment fin juillet – début août et raccourcir la durée de certains séjours (-4% de nuitées sur juillet-août en hôtellerie de plein air mais stabilité du volume de nuitées sur la période du 1er avril au 20 août).
Les activités de plein air impactées par la météo
Par ailleurs, des inégalités assez fortes apparaissent au sein des activités de visites et de loisirs. Les propriétaires de châteaux et musées ont le sourire (90% de satisfaits) alors que les professionnels du nautisme sont plus mitigés (64% de satisfaits vs 85% en 2022). Activités phares en Bretagne, la pratique de la randonnée et du vélo en forte croissance au printemps (+12% de passages/printemps 2022), a subi un ralentissement lié là encore à la météo du cœur de l’été (-8% de passages du 1er juillet au 20 août 2023/2022).
L’inflation pénalise les restaurateurs
La fréquentation est aussi décevante pour les restaurateurs (66% de satisfaits vs 81% en 2022). Pénalisés par la météo peu favorable aux repas en terrasse, ils souffrent également des arbitrages budgétaires importants de la part des touristes qui après avoir payé hébergement et transport font attention à leurs dépenses sur place. « Les restaurateurs subissent de plein fouet l’inflation considérable liée à l’augmentation des coûts dans le secteur du tourisme », souligne le comité régional du tourisme.
Au final, ce premier bilan révèle que c’est grâce à un printemps extrêmement dynamique (+12% de nuitées) que la fréquentation touristique de l’ensemble de la saison restera à un niveau stable versus 2022. Toutefois, en termes de retombées économiques, la prudence reste de mise. Une grande majorité des professionnels mentionnent des dépenses revues à la baisse. Et ce, malgré le retour de des clientèles étrangères, plus marquées qu’en 2022. Elles progressent même plus que les clientèles françaises (9% contre 6%). L’Allemagne reste la première clientèle étrangère, suivi par le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Belgique.
