Créée en 2014 par Alexandre Amigouët, Insaniam est une agence conseil en développement et stratégie d’entreprise qui initie les TPE-PME à l’agilité numérique. En 4 ans, l’équipe est montée en puissance, intégrant cet été, François Galiana, ancien professionnel de la vidéo d’entreprise. Particularité d’Insaniam : pas de local, le télétravail 7 jours sur 7 pour les 10 salariés et une seule réunion annuelle.
Travailler chez Insaniam demande une capacité d’autonomie et un sens des responsabilités sans doute pas à la portée de tous. Cette entreprise « libérale » et non libérée, comme la définit son créateur Alexandre Amigouët, a agrégé différentes compétences, pour construire une offre visant à diffuser l’esprit numérique chez ses clients. « J’ai développé l’entreprise sans business plan, juste en écoutant les besoins de mes clients et en y répondant ».
Le conseil sous l’angle de l’agilité numérique
A sa création en 2014, la petite structure se présente comme un organisme de formation. « Je conseillais les entrepreneurs désireux de créer leur start-up. Etant moi-même passé par là, j’avais acquis une certaine expertise ». A partir de 2016, la TPE se diversifie et se lance dans la création de sites Internet, le référencement naturel, la rédaction de contenus, le web marketing, la conception graphique… « Mon cœur de métier reste le conseil sous l’angle de l’agilité numérique ». Cette diversification s’est accompagnée par l’embauche d’une dizaine de collaborateurs, tout en menant à bien des projets de type start-up comme une Agence de Blogueuses ou un réseau des professionnels de la formation.
2018 , structuration de l’offre
Depuis le début de l’année 2018, l’heure était à la stabilisation de l’équipe et la structuration de l’offre. Cette pause dans l’embauche semble achevée puisque, cet été, Insaniam a fait l’acquisition de la marque FUTURE, spécialisée dans la production de vidéos d’entreprises et recruté son fondateur, François Galiana. « C’est ma première opération de croissance externe », souligne le jeune dirigeant. Aujourd’hui, nous proposons une offre globale aux TPE et PME avec des spécialistes dans chaque métier ». En 2019, d’autres recrutements vont voir le jour. La clientèle est avant tout régionale et parisienne mais « nous avons aussi quelques clients à l’international ». Et de préciser : « Je m’autofinance entièrement. Je tiens à mon indépendance ».
Une organisation qui s’inspire de la méthode Kanban
« Quand j’ai embauché ma graphiste, elle résidait à Liffré. Très vite elle est partie s’installer à Marseille sans aucune difficulté, profitant ainsi d’une organisation basée sur le télétravail à 100 % , 7 jours sur 7, avec une coupure automatique des notifications. Elle s’inspire d’une méthode de gestion du travail par projet appelée Kanban » explique le jeune dirigeant. Le Kanban c’est comme un bureau portable qui tient compte des tâches de chaque personne dans l’équipe et qui nous rappelle à l’ordre. C’est un outil visuel qui assure aussi une meilleure communication et collaboration en temps réel et un ” flow” ou une bonne circulation sur les tâches à exécuter. « Nous avons reconstruit en virtuel ce qui existe en réel dans la grande majorité des entreprises ».
Deux types de communication ont été mises en place. « La communication lente, par projet, implique que tous les dossiers en ligne sur le serveur soient synchronisés en temps réel. Un cloud permet de stocker tous les documents. L’envoi de mails est banni, assimilé à du courrier et surtout non sécurisé. Concernant la communication rapide, nous utilisons une messagerie d’entreprise classée par thématique ». A ces outils vous ajoutez les échanges par téléphone ou Skype et tous les salariés sont informés en temps réel de l’avancée de chaque projet. « Nous nous réunissons une fois par an, mais en grandissant, j’ai bien conscience que même ce rendez-vous sera de plus en plus difficile à organiser ».
« Bien sûr, conclut Alexandre Amigouët, j’ai identifié les limites d’une telle organisation, ultra libérale avec un management ultra responsabilisant. Tout le monde n’est pas prêt. Cependant, issu de la génération Y, je constate que les Millennials ont de l’appétence pour ce type de management. Il est temps que les entreprises envisagent leur futur différemment ».
