Il nous semble très important de rouvrir le site après cinq années de fermeture au public, et alors que nous travaillons à notre nouveau projet de véhicule électrique, le CR3 , souligne Etienne Martin-Commandeur, directeur du site de la Janais, implanté aux portes de Rennes. Comment expliquer nos métiers, si on n’ouvre pas nos usines ? Si on veut de l’industrie dans notre pays, il est essentiel de montrer nos savoir-faire. Sans compter, qu’historiquement, le site est très liés à la métropole rennaise.»
Le CR 3, un modèle électrique bientot fabriqué à Rennes
Engagé depuis trois ans dans un virage technologique qui vise la décarbonation et le passage à l’électrique , le groupe Stellantis travaille sur son projet de SUV électrique , le CR 3. « Nous sommes déjà dans les travaux de préparation pour accueillir ce nouveau véhicule. Nous démarrerons le process industriel à la mi 2024 et d’ici quelques mois 300 robots seront montés pour sa fabrication ». Le futur CR3 succédera au C5 Aircross, produit actuellement à Rennes, dans ses versions thermique et hybride. « Aujourd’hui, selon la demande, nous sommes capables de mixer 100% de modèles thermiques et jusqu’à 44% de modèles hybride dans la journée. » Tous les C5 Aircross commercialisés en Europe, et un peu en Asie (Japon) sorte de l’usine de Rennes. Celle-ci produit aussi quelques modèles de 5008 en complément de celui de Sochaux , soit 20% de la production.
Sur les 2 300 personnes employées sur le site de la Janais, 2 000, « avec une polyvalence entre 2 et 4 postes », sont affectées aux lignes de fabrication. Entièrement automatisées, ces dernières sont alimentées en permanence par des centaines d AGV qui circulent à travers l’atelier dune surface de 40 000 m². Au final, 410 véhicules sortent chaque jour des lignes de fabrication, soit 30 par heure ou encore une toutes les 2 minutes.
En route vers la décarbonation
Le groupe Stellantis s’est donné pour objectif de produire, à Rennes, 100 % de véhicules électriques en 2030 et d’avoir une usine verte, à 50% décarbonée à l’horizon 2025. Pour ce faire, il investit dans la biomasse, le photovoltaïque et les pompes à chaleur. « L’autre enjeu est de travailler au compactage de la surface utilisée. Moins nos lignes de fabrication prendront de place, moins nous aurons à chauffer, moins nous consommerons d’eau, etc. C’est une des clés d’une plus grande autonomie énergétique, explique Etienne Martin-Commandeur. Parmi les autres objectifs évoqués, citons le développement des activités industrielles, notamment de celle de l’injection plastique. « Dans quelques années, nous fabriquerons sur site, les pare-chocs. On veut être la meilleure usine en France et rester le N° 1 en qualité. »
Démarrage des visites, le 4 mai
Du côté de Rennes Métropole, on se réjouit de cette ouverture exceptionnelle du site au public. « Nous voulons repositionner les habitants de la métropole au cœur du tourisme local. Le tourisme de découverte économique en fait partie . Depuis deux ans, cette activité a bondi de 30 %. Il y a un véritable engouement, rapporte Matthieu Pollet, Vice-président au tourisme à Rennes Métropole. En ouvrant les portes de l’usine Stellantis au public, nous mettons en valeur un fleuron industriel. Les visiteurs pourront découvrir la fabrication des Citroën C5 Aircross et Peugeot 5008, en compagnie d’un guide expérimenté.»
A partir du 4 mai, deux visites guidées par semaine seront organisées, à 9h45 et 13h45. Le tarif est de 15 euros par personne avec une jauge de 12 personnes maximum. Un conseil : n’attendez pas pour réserver votre place. L’usine Stellantis de Rennes est une véritable pépite technologique !
Toutes les infos sont à retrouver sur le site Destination Rennes-Office de tourisme