Pour la Coopérative Solarenn basée en Ille-et-Vilaine, l’année 2021 s’est achevée avec un chiffre d’affaires record de 53 millions d’euros en hausse de 8% par rapport à 2020. Troisième producteur breton de tomates, avec 30 000 tonnes récoltée sur l’année, la coopérative investit dans la transition énergétique .
L’année 2021 s’annonçait en demi-teinte avec un faible ensoleillement, donc moins de volumes. “Elle s’avère finalement remarquable sur l’ensemble des segments. Qu’il s’agisse des petits fruits ou de la grappe, il y a longtemps que l’on n’avait pas vu une année comme celle-là” confie Christophe Rousse, président de la coopérative. Isabelle Georges, directrice de Solarenn, explique ces bons résultats par une baisse sensible de la récolte domestique. “Les français qui ont l’habitude de jardiner n’ont récolté aucune tomate en 2021. Ils ont donc acheté davantage nos produits”. La dynamique interne a également joué. Solarenn emploie 45 salariés permanents et réunit une trentaine de producteurs.
Des investissements en faveur de la transition énergétique
En 2021, Solarenn a investi sur le 100% carton avec deux nouvelles lignes de conditionnement. En 2022 ce sera la totalité des gammes qui seront conditionnées en 100% carton.. La coopérative a ainsi prévu d’investir 500 000 K€ dans de nouvelles machines. En matière d’économie d’énergie, « le groupe climatisé mis en service en 2021 a réduit notre consommation d’environ 20 %. Quant aux trackers solaires installés depuis environ un mois, ils devraient nous permettre de travailler en auto-suffisance pour 15 à 20 % de notre consommation estivale », explique Christophe Rousse, tout en reconnaissant que la préoccupation majeure, aujourd’hui, est celle de l’énergie dans les serres.
En route vers la décarbonation
« Nous réfléchissons à la décarbonation depuis plusieurs années et la chaleur fatale est une solution que nous observons avec le plus vif intérêt, poursuit Isabelle Georges. Un de nos maraîchers est installé près d’une usine d’incinération et récupère sa chaleur pour chauffer ses serres ; un autre est proche d’une unité de méthanisation… C’est l’avenir, sans aucun doute, et nous devrons rester en alerte sur les sites industriels appropriés, entourés par des zones agricoles sur lesquelles nos maraîchers pourraient s’installer ». Plus de 60% des serres de Solarenn sont équipées de chaudières à cogénération qui produisent de l’électricité et de la chaleur et 10 ha de serres sont, en partie, chauffées avec du biogaz issu de 2 méthaniseurs.
