
L’année 2024 a mis à rude épreuve les acteurs de la filière tomate, avec un printemps morose et un été raccourci. Solarenn a cependant su tirer son épingle du jeu avec un chiffre d’affaires stable de 57 millions d’euros pour 23 000 tonnes de tomates vendues, 160 tonnes de fraises et 13 000 tonnes de mini pastèques. Parallèlement, la coopérative a dû composer avec la concurrence accrue des importations marocaines et une consommation atone pour les tomates cerises au printemps. « L’origine France peine à s’imposer dans les rayons, sauf lorsqu’il y a un rapport de force. », souligne Pour Ronan Collet, président de Solarenn . La coopérative regroupe 30 producteurs sur plus de 60 ha de serres, emploie 50 salariés permanents et jusqu’à 70 saisonniers en été. L’ensemble des exploitations représente environ 500 personnes.
S’adapter et innover
En 2024 Solarenn a maintenu son cap en investissant dans des variétés plus résistantes. Les trois gammes phares de la coopérative – les Petites, Gourmandes et Classiques – continuent de dominer son offre , représentant près de 98 % de son chiffre d’affaires. 85 % des surfaces engagées dans la démarche sans pesticides réussissent à s’y maintenir toute la saison et c’est un vrai défi. « La coopérative met à la disposition des maraîchers un ensemble de moyens et outils techniques qui leur permettent de favoriser le « Cultivé sans pesticides », malgré les nombreux ravageurs, la météo etc. » détaille Isabelle Georges, directrice de Solarenn.
La pression exercée par la grande distribution reste un enjeu majeur. « L’essor des marques de distributeurs (MDD) met en péril la visibilité des marques producteur et nos démarches de progrès. Sans compter que l’Origine France peine encore à s’imposer sur certains segments de marché », insiste Ronan Collet.
Poursuite des engagements RSE
Le travail sur la réduction des emballages plastiques, les économies d’énergie, l’optimisation du tri des déchets et leur valorisation, la logistique, … se poursuit. Un partenariat signé avec GRDF vise à accélérer la transition énergétique et la décarbonation. « Le pôle technique environnemental est renforcé et structuré par la création d’un poste Énergie-Environnement et l’arrivée de Charlotte Keller », annonce Isabelle Georges. L’objectif : optimiser la gestion énergétique en serre et à la station, ainsi que la gestion des déchets et leur valorisation, et anticiper les solutions face au changement climatique.