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SeaTrack Box veut fédérer un maximum d’industriels bretons autour de son boîtier unique au monde

Son boîtier intelligent de 40 cm x 8 cm que l’on accroche aux conteneurs pour les retrouver en cas de chute en mer entre en phase de certification. Autant dire que SeaTrack Box, créée en 2017 à Saint-Alban dans les Côtes d’Armor, est en passe de réussir son pari, à savoir industrialiser et commercialiser depuis la Bretagne, le premier système au monde capable de repérer les conteneurs jusqu’à 25 mètres sous l’eau. Les 200 premiers boitiers entreront en fabrication en 2025 chez Euro-process à Lannion. Leur nombre grimpera à 2 400 en 2027 avant la construction d’une usine prévue en 2028 où la production atteindra 4 800 boitiers pour un chiffre d’affaires de près de 10 M€. D’ici là, les trois fondateurs lancent jusqu’au 15 janvier 2025, une souscription auprès des industriels bretons, par tranche de 5 000 euros, afin qu’ils deviennent les premiers clients à bénéficier de cette invention made in Bretagne. Une vingtaine d’entre eux est déjà sur les rangs.
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Les trois fonadteurs de SeaTrack Box, Christophe Thomas, à l’origine du projet directeur technique, Thibaut Morin Directeur commercial et Alain Beauvy, président et directeur financier

Inventeurs de la SeaTrack Box, Christophe Thomas, à l’origine du projet directeur technique, Thibaut Morin Directeur commercial et Alain Beauvy, président et directeur financier ont fait connaissance, via l’association des parents d’élèves de l’école de leurs enfants.  Leur envie d’entreprendre et leur complémentarité ont fait le reste.

Entre 10 000 et 15 000 conteneurs perdus par an

« L’idée de notre boîtier provient de la pastille de sel de la cartouche de déclenchement insérée dans les gilets de sauvetage des marins. Elle permet, en cas de chute en mer, le gonflage du gilet et le déclenchement de la balise de détresse. Nous avons transposé ce dispositif au conteneur », explique Thibault Morin, directeur commercial. L’objectif est de sécuriser l’espace mari, préserver l’environnement, réduire les pertes des entreprises et apporter une solution aux entreprises et transporteurs du monde entier qui à partir du 1er janvier 2026, sur décision de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) se verront dans l’obligation de déclarer les pertes de leurs conteneurs ». Chaque année, à l’échelle internationale, 500 millions de conteneurs transitent par les ports, dont 6 millions contenant des matières dangereuses. « Il y a 1 500 pertes déclarées par an. On estime la réalité des pertes en mer plutôt entre 10 000 et 15 000 chaque année. »

 

Plusieurs levées de fonds opérées en phase de R&D

SeaTrack Box voit le jour en 2017 à Saint-Alban, dans les Côtes d’Armor. En 2018, une première levée de fonds (52 K€) permet au trio de finaliser le cahier des charges du boîtier et avec l’aide de l’entreprise malouine Tecknisolar de déposer un brevet.  La fabrication du premier prototype démarre dans la foulée, après une levée de fonds de plus de 100 K€ opérée auprès de particuliers et une première aide Bpifrance à hauteur de 40 K€. Tests, amélioration du produit… L’équipe poursuit la R&D. En 2023, afin de finaliser le prototype, l’équipe réalise une nouvelle levée de fonds de 208 K€ en BSA air (Bon de souscription d’Actions sur Accord d’investissement rapide) et décroche un prêt de 320 K€ auprès de Bpifrance.

 

Une souscription ouverte pour une innovation made in Bretagne

Le boîtier conçu par les Bretons détecte les chutes des conteneurs via un système de communication relié par satellite qui transmet leur position et leur numéro d’identification. « Ce dernier est essentiel car lui seul permet de savoir si la marchandise tombée à l’eau est dangereuse ou pas. Selon les conséquences de la pollution sur l’environnement, les secours à actionner ne sont pas les mêmes. » Aujourd’hui, la start-up entre en phase de certification et de pré-commercialisation. « Vitalac, le Monde des Crêpes et Wincotech, trois entreprises costarmoricaines, vont tester en condition réelle, à partir de février prochain, sur leurs conteneurs, notre boitier. En parallèle, nous lançons et ce, jusqu’au 15 janvier 2025, une souscription, par tranche de 5 000 euros, auprès des industriels bretons qui souhaitent nous soutenir. Cette opération ne conditionne en rien l’industrialisation de notre solution mais permet de fédérer des acteurs locaux autour d’une innovation bretonne. Ils recevront en échange un boîtier.  Notre objectif est de lever 300 K€» Les premières « Box » seront livrées fin juin.

 

Accompagné par tour l’écosystème breton

En cette première année de commercialisation, l’équipe de SeaTrack Box vise les transporteurs et loueurs nationaux. La start-up est accompagnée par Bretagne Commerce International, le Pôle Mer Bretagne Atlantique et l’association respect Ocean. « Notre boîtier est à ce jour la seule solution permettant de se mettre en phase avec la future réglementation OMI. Il répond également aux enjeux de RSE des entreprises. » Son modèle économique repose sur un abonnement de 75 euros HT/mois comprenant le boîtier, le support logiciel et l’accès à la plateforme de gestion. Une vingtaine d’entreprises est déjà sur les rangs. « Pour mettre en place le contrat de leasing de nos clients, nous avons nouer un partenariat avec Locam, filiale du Crédit Agricole, par le biais du Village By CA Côtes d’Armor, chez qui nous sommes accélérés. »

 

Une usine à l’horizon 2028

Quant à la fabrication du boîtier, elle est assurée par Europrocess, une entreprise basée à Lannion et spécialisée dans la conception, la fabrication et l’intégration de cartes et équipements électroniques. « Tous nos autres partenaires industriels, six au global, sont bretons : Hexa-H, Jalis Meca, Kineis, Leano design, Electric Brain, ES 3D et Inodia. » Si en 2025, la production attendue est de 200 boîtiers pour un chiffre d’affaires de 390 000 euros, elle devrait grimper à 4 800 en 2028 et le chiffre d‘affaires à près de 10 millions d’euros. A ce stade de développement, les trois fondateurs internaliseront leur production via la construction d’une usine « si possible à Saint-Alban mais assurément en Bretagne », conclut Thibault Morin.

 

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