Attractivité

Saint-Brieuc. 62 entreprises dénoncent l’abandon du projet d’extension du port du Légué

Plus d'une soixantaine d'entreprises costarmoricaines, réunies au sein d’un collectif, publient ce 9 novembre une tribune dénonçant le projet d’abandon, par les élus locaux, membres du  Syndicat mixte du Grand Légué*, de la construction d’un 4e quai au port du Légué. Situé au bout du chenal, long d’une centaine de mètres, ce nouvel investissement de 15 millions d’euros devait permettre d’accueillir des navires avec un tirant d’eau plus important et donc participer au développement économique du territoire.

Ce 4e quai devait assurer au port du Légué une plus grande accessibilité avec quatre jours d’accès supplémentaire par mois (17 à 20 jours actuellement) et la possibilité d’accueillir trois navires simultanément (contre deux actuellement) aux tonnages plus
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Ce 4e quai devait assurer au port du Légué une plus grande accessibilité avec quatre jours d’accès supplémentaire par mois (17 à 20 jours actuellement) et la possibilité d’accueillir trois navires simultanément (contre deux actuellement) aux tonnages plus

La tribune

« Avec un trafic de 374 285 tonnes enregistrées en 2020, le port du Légué à Saint-Brieuc a, une nouvelle fois, démontré tout son potentiel économique. La décision, bientôt actée comme définitive par le syndicat mixte de gestion du Grand Légué, d’abandonner le projet d’extension des capacités d’accueil, via la réalisation d’un quai supplémentaire, d’un terre-plein de manutention et d’entrepôts de stockage, est une aberration.

Ces nouvelles infrastructures devaient assurer au Légué une plus grande accessibilité avec quatre jours d’accès supplémentaire par mois (17 à 20 jours actuellement) et la possibilité d’accueillir trois navires simultanément (contre deux actuellement) aux tonnages plus importants (de 4 000 t à 5 000 t max).

Cet investissement de 15 millions d’euros avait l’ambition de positionner le Légué comme un outil stratégique dans le schéma portuaire régional. Via la libération du bassin à flot et des surfaces attenantes, il contribuait également au développement des deux autres piliers du site : la réparation navale et la plaisance. »

 

Selon les membres du Collectif , l’abandon de l’extension du port de commerce a trois conséquences :

Économique : alors que nous fondions nos stratégies respectives de croissance sur ce projet, nous sommes freinés dans notre élan avec des conséquences directes sur le maintien et le développement de l’emploi dans l’agglomération de Saint-Brieuc, et plus largement, en Côtes-d’Armor.

– Écologique : pour garantir nos approvisionnements ou exporter nos produits, nous n’aurons pas d’autres alternatives que d’accentuer le recours au transport terrestre, pourtant moins compétitif au regard de prix de passage adaptés au Légué. Ce sera autant de camions sur les routes au bilan carbone désastreux.

– Stratégique : port local de proximité, au service d’entreprises principalement costarmoricaines, le Légué va disparaitre, à terme, du paysage des ports de commerce bretons malgré un potentiel de croissance réel.

« Face à ce volte-face de nos élus politiques, qui signe l’arrêt de mort du port du commerce du Légué à moyen terme, quelles mesures de compensation écologiques et économiques sont envisagées pour soutenir les entreprises utilisatrices depuis de si nombreuses années ?

Aujourd’hui, l’immobilisme général nuit jusqu’à l’entretien et la sécurité même des infrastructures. La construction du nouveau quai devait être réalisée avec les sables de dragage, assurant l’arrêt des dépôts à l’extérieur de la jetée. Avec l’abandon du projet d’extension, les surfaces de stockage des sédiments arrivent à saturation. Il est urgent de trouver une solution pour assurer la continuité du dragage sans quoi l’accès au port de commerce ne sera plus être rapidement assuré.

En l’absence d’une prise de conscience forte sur les conséquences économiques de cette décision politique, nous serons contraints, à court ou moyen terme, de revoir nos orientations en matière d’investissement et d’emploi, qui, nous le rappelons, participent au dynamisme économique des Côtes-d’Armor. C’est aujourd’hui tout le sens de cette démarche collective unique qui fédère toutes les entreprises utilisatrices du port du commerce du Légué et toutes les sociétés de transport et de logistique. « 


Les entreprises signataires

Les usagers du port : ALTILIS (Laurent Bastide), AMR (Thierry Roudaut), AMSB (Thomas Guillemot), BALLAY (Pascal Ballay), CALIANCE (Jérôme Tanguy), COBRENA (Xavier Tellier), COOP GARUN PAYSANNE (Jacky Perruchon), COOPERL (Daniel Le Retrif), CORBEL (Michelle Guernion), GUYOT ENVIRONNEMENT, (Gilles Le Fichous), LE GOUESSANT (Remi Cristoforetti), MILLENIS (Jean-Marc Caillaud), MORGERE, (Pascal Reverseau), PROTAC (Michel Rose), SOKA (Severine Dudot),WOOD 2 WOOD (Xavier Le Roux), STORA ENSO (Marko Terho), TIMAB (David Dias) PILOTES (Jérôme Driencourt)

Les entreprises  de transport et logistique : HENRY, LAUNAY , JAFFRELOT, ROUXEL TP, CHAPELAIN, DESANNEAUX, BAUDET, STPF, ROUXEL CITERNE, PIRON, GARNIER, BRIENT, DESERT, QUESNEL, LE GUEVEL, TLGT, BELOEIL, AMBROISE BOUVIER, DELISLE, DOUAUD, HAYE, AULNAY, BURLOT, GAUTIER TRANSPORT, SENATRANS, MANACH, SDGT, TRANSENA, GAUDIN, LE CAER, LE GOUX, ROUSSELY, TROMELIN, ROSEC, L’OISEAU, BLUEROAD, TRANSIMBIOZE, VT LOGISTIQUE, MEGRET, FAST, BERTO GARNACHE, ANTOINE DELEPINE, SIOHAN

 

*Le Syndicat mixte du Grand Légué a été créé le 1er janvier 2014. S’il était à l’origine constitué de deux membres, à savoir le Département des Côtes d’Armor et l’Agglomération de Saint-Brieuc, la loi NOTRe du 7 août 2015 a enjoint la Région Bretagne à intégrer la structure.  Le 1er janvier 2016, la Région devient ainsi propriétaire de la totalité du port du Légué et acquiert la gestion du port de commerce. La Chambre de Commerce et d’Industrie des Côtes d’Armor assure quant à elle la gestion du port par délégation.

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