Transitions

Rennes : O’nidou rebondit grâce au soutien de ses clients et partenaires

Laura Cumunel, jeune entrepreneuse a créé à Rennes, en septembre 2016, La Parentèse un lieu inédit où parents et tout petits s’octroient du temps pour partager des activités ensemble et avec d’autres familles. En pleine phase de croissance, elle a dû opérer un changement de marque qui a eu pour conséquence de creuser un trou dans  la trésorerie. Depuis décembre, c'est avec le soutien immense de ses clients et partenaires que l'équipe d'O'nidou rebondit, via des financements alternatifs.

Toute l'équipe d'O'nidou à Rennes
Toute l'équipe d'O'nidou à Rennes

Nous avions rencontré Laura Cumunel en début d’année 2018. Reconnu « innovation d’usage », son projet avait  bénéficié d’une bourse BPI French Tech de 30 000 euros.  « J’ai créé un espace de convivialité pour tous… autour d’une richesse partagée : les enfants. Il est aussi important de créer du lien social, de rompre l’isolement des parents, que d’aider individuellement les parents à être épanouis ». Femmes enceintes, jeunes parents, enfants jusqu’à 10 ans se côtoient dans cet espace aménagé de 80 m², situé en plein cœur du quartier Saint-Hellier à Rennes. Yoga prénatal, massages de couple ou pour bébé, ateliers de portage ventre et dos, de diététique, de photographie ou encore de réflexologie, éveil à la motricité, à la pâtisserie, en tout, plus d’une quinzaine d’activités sont proposées. Aujourd’hui, O’nidou (ex La Parenthèse) fait vivre plus de 15 intervenantes professionnelles et emploie trois stagiaires en alternance. Plus de 800 familles ont déjà poussé la porte de ce lieu atypique.

 

La parenthèse devient O’nidou

En juin 2018, Laura Cumunel se trouve confronter à un problème de marque. La clinique de la Sagesse à Rennes a en effet baptisé, courant 2017, sa maison des naissances : « parent’eizh ». Cette similitude dans le nom instaure une confusion auprès des familles rennaises, d’autant que les deux structures exercent dans le même secteur d’activité.  Très vite, Laura Cumunel décide d’opérer sous un nouveau nom et opte pour O’nidou. « Cette fois-ci nous avons fait les choses dans les règles et déposé la marque à l’Inpi. Nous avons également créé une nouvelle charte graphique, un nouveau site Internet et lancé une campagne de communication pour donner de la visibilité à ce nouveau nom. Tous ces frais imprévus ont entraîné un trou dans la trésorerie de 10 000 euros. Pour couronner le tout, notre banque nous a informé qu’elle ne pouvait pas suivre », raconte la jeune femme.

 

Ulule et Facebook prennent le relais

C’est une campagne sur Ulule et un post lancé via les réseaux sociaux fin décembre qui vont sauver l’équipe d’O’nidou. « J’ai bénéficié d’un élan de solidarité immense de la part de mes clients ainsi que de nombreux soutiens de la part de chefs d’entreprises locaux, poursuit Laura Cumunel. Nous avons lancé une collecte de 4 000 euros et atteint déjà 87% de l’objectif. Les 6 000 euros manquants sont apportés par une cliente qui entre au capital de l’entreprise dont j’étais jusque-là seule actionnaire. Je ne me paye pas depuis trois ans mais c’est mon choix. J’ai préféré recruter trois stagiaires en alternance et faire grandir l’entreprise. Beaucoup de jeunes créateurs passent comme moi par des périodes difficiles et finissent par baisser les bras tant le dépôt de bilan reste, en France, un véritable tabou. A travers mon témoignage, je veux leur dire qu’il existe aujourd’hui des solutions alternatives comme le financement participatif. Plus encore, il ne faut pas hésiter à faire part de ses difficultés à son entourage car il n’y a aucune raison de culpabiliser », conclut Laura Cumunel.

Lire aussi :  reconnue « innovation d’usage », le concept aide les familles à s’épanouir

Découvrir le projet et participer à la cagnotte 

 

 

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