Croissance

Région Bretagne. Un budget 2021 de 1,66 milliard d’euros en faveur d’une économie plus inclusive

En hausse de 3,7 %, « c’est, à ce jour, le budget le plus important de la Région », souligne Loïg Chesnais-Girard, son Président, à quelques jours du vote prévu les 17 et 18 décembre prochains. C’est à la fois un budget de crise et un budget d’investissement ». De fait, la part consacrée à l’investissement public s’élève à 680 millions d’euros soit environ 40% du budget global.

Répartition du budget 2021 de la Région Bretagne
Répartition du budget 2021 de la Région Bretagne

100 millions d’euros, c’est globalement le montant de l’impact de la crise du Covid sur le budget 2020. « L’impact sera sensiblement équivalent sur le budget 2021, indique Loïg Chesnais-Girard. Nous allons continuer à répondre aux urgences liées à la crise sanitaire et économique tout en accélérant dans certains domaines, comme sur l’hydrogène où nous avons mis plus d’argent que prévu. Nous privilégierons aussi les investissements dans l’entretien de notre patrimoine, la rénovation du bâti plutôt que dans le lancement de nouveaux projets. C’est par exemple la mise aux normes et l’isolation des bâtiments (lycées, ports…), l’installation sur les toits d’ombrières solaires…Bref, tout ce qui concourt à la transition énergétique et la diminution de nos émissions en CO2 ». Parmi ces priorités on trouve également, le déploiement des énergies marines renouvelables, notamment dans le cadre de l’appel d’offres national sur l’éolien flottant en Bretagne sud est ou encore la structuration du SARE (Service d’Accompagnement à la Rénovation Énergétique), nouveau service public régional à disposition de tous.

 

Breizhcop : le fil rouge

« En matière de développement économique, chaque projet est et sera jugé à l’aune de l’intégration des 6 critères de la Breizhcop : l’eau, le foncier, l’économie circulaire, l’intensité et la qualité d’emploi et enfin l’aménagement du territoire ». Dans cette perspective, 10 millions d’euros sont consacrés à l’abondement du fonds de gestion Epopée, lancé en novembre dernier par Ronan Le Moal et Charles Cabillic. Avec trois projets de fonds, le binôme vise à maintenir les centres de décisions dans les territoires et accélérer la décentralisation de projets d’entreprise. 20 autres millions d’euros viendront abonder le fonds Breizh Rebond dédié pour sa part au soutien des grosses PME bretonnes en passe de devenir des ETI. En cours de constitution, ce fonds pourrait être doté à terme de 100 millions d’euros. « A chaque fois l’idée est d’agir en faveur d’une économie plus inclusive ».

 

Brexit. 4 à 5 scénarios envisagés

Il s’agit aussi d’adapter nos criées au contexte du Brexit ». Pour mémoire, 50% de la pêche française est débarquée en Bretagne. Les plates-formes qui n’auront pas su anticiper et s’adapter au Brexit risquent de souffrir. Sur le Brexit, Loïg Chesnais-Girard poursuit : « Nous sommes en crise depuis 4 ans. Accord ou pas accord, nous n’en savons toujours rien. En cas d’absence de solution, un fonds de 5 milliards d’euros a déjà été mis en place par l’Union européenne pour subvenir aux besoins de la filière. Nous ne savons pas qui le gèrera, mais nous travaillons sur 4 à 5 scénarios. A chaque fois les réponses sont différentes selon les armements »

 

L’éducation et la formation absorbent pour leur part 41,6 % du budget total de la Région avec 693 millions d’euros qui leur sont consacrées. « C’est un budget puissant auquel l’Etat ajoute 60 millions d’euros aux 26 millions d’euros déjà versés pour la formation des personnes éloignées de l’emploi, notamment les jeunes, à travers le dispositif 1jeune1emploi ». Une attention particulière est aussi portée aux secteurs très fragilisés du tourisme, de la culture et du monde associatif. Les crédits en faveur de la création et de la vie culturelles progressent de 3,4 millions d’euros tandis que les acteurs associatifs pourront bénéficier d’un fonds spécifique de 2 millions d’euros, en complément des dispositifs de l’État. « Nous ajusterons si nécessaire, ajoute Loïg Chesnais-Girard. Pour ce budget la fiscalité reste stable. « Nous ne touchons pas aux cartes grises. Malgré la conjoncture, nous maintenons le cap dans une seule et même direction, celle de la relance, à court terme, en faveur de l’emploi, de la formation, du lien social et des services publics. Sur la durée on accélère dans les transitions, conformément à la Breizhcop. »

Répartition du budget par mission

 

 

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