En Bretagne, une dizaine de PME travaille sur ce créneau. Si jusqu’ici, l’offre de Fora France ne comprenait que la conception/travaux et l’assistance technique, aujourd’hui ses dirigeants souhaitent « également développer la partie maintenance et doubler son volume qui ne pèse que 500 000 euros. Dans les 3 ans à venir, nous visons 30% de CA supplémentaire. » Cet objectif de croissance ne pourra être atteint que si la PME trouve les compétences et notamment des techniciens en génie mécanique, électro technique ou mécanique industrielle, à même de pouvoir se déplacer à l’étranger. « La maîtrise de l’anglais dans nos métiers de niche est devenue indispensable. Dans les pays émergents, nous employons, à la demande de nos clients, du personnel local que nous encadrons. » Chez Fora France aujourd’hui, la difficulté n’est pas de trouver des clients, « nous ne faisons aucune démarche proactive depuis 2 ans », mais des techniciens compétents.
Redémarrée en 2005 par quelques salariés, l’activité de Fora France (La Mézière – 35) a bondi de 80% entre 2010 et 2012.
Le CA a atteint en mars 2012, 3,9 millions d’euros pour un effectif de 16 personnes. « La PME est présente sur le marché de l’eau depuis plus de 30 ans, explique Guy Guennec, directeur général et actionnaire avec Jean-Luc Pottier, lui-même, Président. Nous concevons et réalisons des installations de traitement d’eau, principalement pour les industriels mais aussi les collectivités en France. 70 % de nos clients travaillent dans l’agroalimentaire. Danone, Cecab, Lactalis mais aussi Coca-Cola sont quelques-unes des entreprises que nous accompagnons aussi à l’étranger, en Tunisie, au Kazakhstan, en Serbie, en Hongrie et en Egypte. Dans ces pays, la réglementation évolue fortement depuis 2 à 3 ans et nous les aidons à se mettre en conformité. Cet accompagnement à l’export représente 30% du CA. Sans lui, nous aurions sans-doute souffert du ralentissement économique en France. Nous travaillons sur tout le cycle de l’eau, depuis l’eau potable (60% de l’activité) jusqu’à l’eau résiduaire (40% de l’activité) en passant par l’eau de process, pour les activités d’embouteillage, de la cosmétique (eau pure), de la pharmacie et bien sûr l’agro-alimentaire. Dans ce cas, la qualité répond à des critères bien précis et nous leur proposons une filière de traitement adaptée à leurs besoins. »