Une centaine de PME ont participé, ce jour, au 1er séminaire organisé en Bretagne par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) en partenariat avec l'Inpi.
« Aujourd’hui, plus que jamais, les entreprises doivent, pour accroître leur compétitivité, valoriser et sécuriser leur patrimoine et leur savoir-faire. Une utilisation optimisée des outils de la propriété intellectuelle permet de renforcer les actifs de l’entreprise et de développer son potentiel d’innovation. La maîtrise de la propriété est également à la portée des PME, qui ont intérêt à s’en servir pour se développer dans un environnement concurrentiel. » C’est en gros le message que sont venus faire passer ce jour au sein de la société Technicolor à Rennes les experts de l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).
Ce séminaire, organisé par l’Inpi est une première en Bretagne . Il réunissait une centaine de PME et start-up bretonnes afin d’échanger sur les enjeux de la protection internationale de solutions techniques, des signes distinctifs et des créations esthétiques ou encore sur les pratiques de règlement à l’amiable.
Enensy Technologies
Parmi les entreprises témoins, Enensys Technologies située à Cesson-Sévigné (35) et leader mondial dans l’optimisation des réseaux de diffusion vidéo. « Le recours à la propriété industrielle ne va pas de soi surtout au démarrage de l’entreprise. Ce qui prime souvent c’est le business, avoue Eric Deniau Directeur de l’innovation et des opérations au sein de l’entreprise bretonne. Cependant après 2-3 ans d’activité, on réalise que la propriété industrielle n’est pas un simple outil juridique qu’on garde au coffre-fort pour se défendre, c’est un des piliers de la politique d’innovation de l’entreprise. Chez nous, aujourd’hui, les brevets sont affichés de manière ostentatoire au sein de l’entreprise car ils sont un outil de valorisation de la société et des collaborateurs. Ils crééent un dynamique d’innovation et sont le reflet de l’importance du capital immatériel de l’entreprise auprès de nos clients, financeurs et autres concurrents sur le plan mondial ».
Secure-IC
Chez les PME la sensibilité à la protection industrielle dépend souvent du profil et du parcours du fondateur, de la technologie et de l’existence ou non de partenaires financiers. Pour Philippe Nguyen , co fondateur de Secure-IC également située à Cesson Sévigné, « l’utilisation de brevet est essentielle et doit être menée au démarrage de l’entreprise. » L’entreprise, issue des laboratoires de Télécom ParisTech, a déposé 15 brevets. Cette spin-off développe des technologies de protection de systèmes électroniques embarqués. Elle conçoit des systèmes qui protègent notamment les cartes à puces contre les hackers et réalise 75 % de son chiffre d’affaires à l’étranger. Un ticket d’entrée de l’ordre de 5 000 euros
Un ticket d’entrée de l’ordre de 5 000 €
Pour Martine Clémente, Directrice de l’action économique au sein de l’Inpi, « Il y a une tendance mondiale forte à l’utilisation du brevet et depuis une dizaine d’années, une prise en compte plus importante par les PME . Le brevet est un levier stratégique de croissance pour aller à l’international, pour lever des fonds grâce à son capital immatériel, pour nouer des partenariats à égalité, pour se défendre contre un donneur d’ordres puissant. C’est un investissement stratégique qui représente 3 à 5 % du coût de la R & D et qu’il est nécessaire d’intégrer dès le démarrage de l’entreprise. Le ticket d’entrée est de l’ordre de 5 000 euros ».
.