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Port de Saint-Malo. La Région investit 150 M€ dans le terminal du Naye

Dédié au trafic des ferries avec l’Angleterre et les îles anglo-normandes (passagers et fret), le terminal du Naye doit faire face aujourd’hui au vieillissement de ses installations. C’est pourquoi la Région Bretagne, propriétaire du port de Saint-Malo, annonce investir 150 millions d’euros dans de nouvelles infrastructures. Objectifs : accroître la capacité d’accueil, développer le trafic, répondre aux nouvelles règles aéroportuaires post Brexit et fluidifier les flux entre le terminal et intra-muros.

 

Le futur terminal du Naye est l’investissement le plus important programmé par la Région sur le territoire breton d’ici à 2027, a déclaré ce jour le Président Loïg Chesnais-Girard
Arep
Le futur terminal du Naye est l’investissement le plus important programmé par la Région sur le territoire breton d’ici à 2027, a déclaré ce jour le Président Loïg Chesnais-Girard

« Le futur terminal du Naye est l’investissement le plus important programmé par la Région sur le territoire breton d’ici à 2027, indique le Président Loïg Chesnais-Girard au côté de son viceprésident
en charge du port, Stéphane Perrin, et de Gilles Lurton, Maire de Saint-Malo. Et je suis fier de porter ce beau projet, car le scénario que nous avons retenu, le plus ambitieux, sera profitable à
tous, dans le pays de Saint-Malo mais aussi partout ailleurs en Bretagne
». Le top départ des travaux de modernisation de la future gare maritime de Saint-Malo vient ainsi d’être donné. le site représente un tiers de l’ensemble de l’activité portuaire de la Cité corsaire. Avant la crise sanitaire, 750 000 passagers, dont plus de 321 000 pour l’Angleterre et plus de 428 000 pour les Îles anglo-normandes transitaient par le terminal du Naye. En matière de fret, c’était 388 000 tonnes, sur un total de de 1,3 M de tonnes traitées par le port de commerce . « Emblème du terminal, la future gare sera intégrée au paysage urbain et jouera un rôle essentiel et symbolique, dans l’interface ville-port » assure la Région qui a confié au Cabinet Arep la conception de ce nouveau projet . A terme, il s’agit d’articuler au mieux les flux entrants et sortants du terminal, au niveau du rond-point du Naye, parallèlement à la circulation entre Intra-muros et Saint-Servan . » C’est le cabinet Arep qui a été retenu pour ce vaste projet. Maître d’ouvrage, la Région poursuivra les études de maîtrise d’œuvre tout au long de l’année, puis lancera les appels d’offres auprès des entreprises en 2023, afin que le chantier puisse se dérouler entre 2024-et 2026. « Les activités seront maintenues pendant toute la durée des travaux ».

 

Accueillir des navires de plus grande capacité

Le nouveau bâtiment, basse consommation, concentrera les services sur 2 niveaux ce qui permettra de faire évoluer le terre-plein extérieur. Côté mer, la société Artelia se prépare à fiabiliser les accès du port afin d’accueillir des navires de grande capacité.  L’objectif est de sécuriser les escales – « car aujourd’hui encore 25%, sont perturbées »- et d’en augmenter la séquence. « La démolition-reconstruction du poste à quai n°1 permettra aux  ferries d’accéder à toute heure et en toute sécurité vers l’écluse du Naye. » En effet, à ce jour, l’infrastructure, datant de 1978, est très dépendante des horaires de marées. Elle n’accueille plus que 5% des escales, 95% des ferries s’amarrant au poste au quai n°2. Après déconstruction, il s’agira de réaliser un nouveau pont d’accostage-amarrage et des outillages pour l’embarquement des véhicules (rampe d’accès) et des piétons (passerelle dédiée couverte). L’installation de l’électricité bord à quai est également prévue. « Les ferries amarrés à l’un des deux postes pourront désormais couper les moteurs pendant les escales, entraînant ainsi une réduction de l’émission de polluants des nuisances sonores. »

 

Des zones de contrôle post Brexit

Afin d’éviter toute collision entre navires, les embectages nord et sud, situés avant l’écluse du Naye seront reconstruits.  De même, le dragage et déroctage des chenal et avant-port seront effectués. « L’objectif est d’approfondir les accès nautiques pour là encore permettre à de plus grands navires de faire escale à des horaires attractifs et fiables. » Par ailleurs, les travaux feront l’objet d’études géotechniques pour définir la méthode d’extraction la moins agressive. À ce stade, le volume de matériaux à extraire est estimé à 100 000 m3

Enfin, les terrepleins seront réaménagés en vue de les adapter aux futurs trafics , en lien avec la ville. La situation post-Brexit conduit également à réorganiser les flux et mettre à niveau les installations. En effet, es nouvelles règles aéroportuaires (embarque et débarque) sur lesquelles s’appuie désormais le Royaume-Uni entraîne l’augmentation du nombre d’aubettes de contrôle pour les compagnies, la PAF et la douane, en entrée et sortie, et l’aménagement de zones de stationnement dédiées aux différents véhicules (avant et après les contrôles).

« Le terminal du Naye a pour spécificité d’être situé au coeur d’un territoire extrêmement riche en termes de patrimoine historique : la cité d’Aleth, les remparts et plusieurs bâtiments intra-muros. Dans un rayon de 500 m, toute modification ou construction doit faire l’objet d’autorisations préalables au titre de la protection des Monuments historiques et être soumis à l’avis de l’architecte des bâtiments de France . Toutes ces demandes ont été prises en compte», assure la Région.

 

 

 

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