Croissance

Pêche. L’activité des criées de Cornouaille passe sous la barre des 30 000 tonnes de poissons vendues en 2023

En 2023, le volume de poissons traités dans les ports de pêche du Finistère sud a marqué une baisse de 12,57% au global (42 154 tonnes au total débarquées en criées et hors criées) par rapport à 2022, soit 15% de perte de valeur (134 millions d'euros contre 158 millions en 2022). Entre le plan de sortie de flotte, la hausse du prix du gasoil et l'inflation, la filière pêche est plongée dans une tourmente que la CCIMBO, en tant que gestionnaire des ports et criées de Cornouaille, essuie également.
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La filière pêche mobilise toutes les attentions et les crispations. En ce début d’année, les résultats de celle écoulée traduisent les effets d’une activité en crise. Gestionnaire des ports de pêche et des criées du Finistère sud, la CCIMBO a présenté le bilan de l’année 2023, en baisse significative par rapport à l’année précédente. Au total, 42 154 tonnes de poissons ont été débarquées dans les ports de pêche de Cornouaille pour une valeur de 134 millions d’euros, soit plus de 12% de perte de volume et 15% de chiffre d’affaires.  « L‘activité des criées de Cornouaille tombe sous la barre des 30 000 tonnes cette année, tout en restant un acteur majeur de la pêche fraîche française », souligne Jean-François Garrec, président de la délégation quimpéroise de la CCIMBO et à ce titre président de la société d’exploitation des criées du Finistère sud.

Une baisse de 1000 tonnes par an

En 2023, les six criées de Cornouaille ont en effet débarqué 29 236 tonnes de poissons pour une valeur marchande de 107,1 millions d’euros. « En 2004, quand nous prenions nos fonctions, les mêmes criées débarquaient 51 000 tonnes de marchandises. Aujourd’hui, nous passons sous la barre des 30 000 tonnes, soit une perte de 1000 tonnes par an », s’inquiète le gestionnaire qui appelle l’unité et la cohésion entre les différents acteurs de la filière bretonne. « Face à ces difficultés, la CCI, les entreprises de la filière et le monde politique doivent les affronter de manière solidaire. La CCI est gestionnaire des ports de pêche. Elle ne décide pas de la politique ni n’est responsable des plans de sortie de flotte ou du prix du gazole », tient à préciser le président de la délégation quimpéroise de la CCIMBO. « Depuis plusieurs années, je demande aux professionnels et aux organisations d’agir auprès de l’Etat et de l’Europe, car nous avons l’impression que cette activité est sacrifiée en France« , répète Jean-François Garrec qui tenait déjà ce discours il y a un an, lors de la présentation du bilan d’activité 2022.

Modernisation récente des criées

Gestionnaire des ports de pêche et des criées depuis de longues années, la CCIMBO a investi près de 25 millions d’euros à la modernisation des criées, ces dernières années. « Nous avons toujours cherché à nous adapter et faire évoluer les ports, car nous sommes impliqués et soucieux de l’activité des entreprises et de l’emploi en Cornouaille », a rappelé le président. « Nous continuons et continuerons à nous adapter alors que cette crise se prolonge sur 2024. »

 

 

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