Compétences

Numérique en Bretagne : 9 300 recrutements en 2019 et 2/3 des entreprises confrontées à une pénurie de main d’oeuvre

Pénurie de profils techniques, dynamisme du secteur, manque de mixité, perspectives de développement favorables, telles sont les tendances issues de la dernière enquête d’ADN Ouest* sur les emplois du numérique en Bretagne. A l’avenir, les entreprises vont devoir faire preuve d’imagination pour attirer de nouveaux profils.

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Avec 73 000 emplois dans le numérique, la Bretagne représente 5,5% des effectifs nationaux. 21 % des salariés du secteur recensées par ADN Ouest dans son enquête travaillent dans des Sociétés de services numériques (900**), les autres sont répartis dans des entreprises utilisatrices (8700**). Les «grands prestataires» (équipe de 50 personnes ou plus)  concentrent 16% de l’ensemble des postes dédiés au numérique.

En 2019, l’ensemble de ces entreprises a recruté 9 300 personnes dont 76% sur des postes techniques. Résultat : 2/3 des entreprises bretonnes employant des effectifs numériques font part d’une pénurie de main d’œuvre sur ces métiers et 3 700 postes sont non pourvus à ce jour . Autre constat, la filière souffre de trop peu de mixité. Seule la moitié des entreprises emploient des femmes dans leur effectif dédié au numérique. Enfin, 61% des prestataires et 46% des entreprises utilisatrices devraient recruter lors des 12 prochains mois.  Toutefois , pour y parvenir, elle vont de voir imaginer  de nouvelle approches de recrutement pour

« Le recrutement c’est aujourd’hui beaucoup de marketing »

 « La Bretagne reste attractive et dynamique, avec de grands champions du numérique (Médiaveille, HelloWork…) qui attirent des profils, estime Juliette Muchielli, directrice développement  pour le cabinet de recrutement Abaka***. Les acteurs se sont regroupés dans une logique de réseaux et les initiatives autour de la formation portent leurs fruits (les formations telles que Kercode, la Code Académie…)Tout cela contribue au rayonnement de notre territoire. Néanmoins, les difficultés de recrutement restent accrues sur les profils ingénieur  Bac +4 ou 5, avec 4 à 5 années d’expériences, notamment sur les profils technique, les plus demandés. Et de poursuivre : « le recrutement aujourd’hui, c’est beaucoup de marketing: des réseaux sociaux, radios, médias en tout genre. On ne peut plus se contenter de passer une annonce, surtout quand on cherche un développeur. Ceux-ci sont harcelés sur les réseaux sociaux plusieurs fois par jour. Le mieux est de trouver d’autres biais pour les toucher, comme passer par Stack Overflow, une communauté open source pour les développeurs, ou encore par la cooptation entre pairs. Je vois aussi apparaître des événements « recrutement » originaux, comme les journées Hacking « Capture the flag » ou encore les « Bussinessgame », sorte d’escape gameversion recrutement. Cette gamification fait partie de l’ADN du numérique et cela attire les candidats ».

 

* Plus grand réseau de professionnels du numérique du Grand Ouest, ADN Ouest anime et représente la filière numérique en Pays de la Loire et Bretagne

**Les prestataires interrogés emploient en moyenne 24.2 personnes, bien que les ¾ des prestataires ne correspondent qu’à des structures de 1 à 9 salariés. Quelques gros opérateurs poussent la moyenne vers le haut. Les unités utilisatrices emploient en moyenne 8,6 personnes dédiées au numérique, soit 4% de leurs effectifs totaux.

*** propos receuillis par ADN Ouest

 

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