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Neptune Elements acquiert Arvorig Solutions(29) en vue de développer une filière d’algues en France

Démocratiser l’algue comme aliment. C’est la mission que s’est fixée la start-up Neptune Elements créée en 2021 à Paris. Suite à sa récente levée de fonds d’un million d’euros auprès de business angels et entrepreneur connus ( comme les fondateurs de Doctolib ou la Fourchette ), elle vient d’acquérir Arvorig Solutions basée à Camaret-sur Mer dans le Finistère. La jeune entreprise,  spécialisée dans la recherche et le développement de la culture d’algues, a vu le jour en 2021 sous l’impulsion de  Nicolas Royal. Formé en biologie marine et bio technologie, le chef d’entreprise applique le concept de la permaculture au monde marin.
 
Victoire de Lapasse et Cécile Bury, les deux cofondatrices de Neptune Elements
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Victoire de Lapasse et Cécile Bury, les deux cofondatrices de Neptune Elements

Cécile Bury et Victoire de Lapasse ont confondé, en mai 2021, le projet Neptune Elements avec le soutien du conseil océan de l’ONU et du ministère de la Mer. Objectif : réduire l’impact environnemental de l’alimentation en faisant de l’algue un aliment du quotidien. Une première  gamme d’algues en paillettes à saupoudrer comme un condiment voit le jour. Françaises et cultivées en Bretagne, les algues Neptune Elements sont vendues sur le site en ligne de la marque.

Composée d’une équipe pluridisciplinaire d’ingénieurs et d’experts dans les domaines de l’algoculture, de la biologie marine, de la chimie marine et de la biotechnologie, et travaillant avec les centres de recherches français spécialisés dans l’algue (comme le CEVA) la nouvelle équipe de Neptune Elements a pour ambition de repousser les limites de la connaissance sur les macro-algues. « La culture d’algues ne représente aujourd’hui que 4% de la production annuelle française, l’essentiel de la production étant de la récolte sauvage (contrôlée) mais qui ne peut pas répondre à la demande en croissance », indiquent Cécile Bury et Victoire de Lapasse.

Une levée de fonds d’un million d’euros mi 2022

A elles deux, elles ont levé en juillet 2022  un million d’euros : « c’est la première levée de fonds française qui vient financer la démocratisation des algues en tant qu’aliment ». Pour l’occasion, de nombreux investisseurs y ont participé. On trouve notamment Bertrand Jelenspeger, cofondateur de La Fourchette, Marc-David Choukroun, cofondateur de la Ruche qui dit oui ou encore, Thomas Landais, cofondateur de Doctolib.

Avec l’acquisition en début d’année 2023, d’Arvorig Solutions, les deux jeunes femmes poursuive leur objectif et espère développer une nouvelle filière alimentaire durable ,« de la production jusqu’à l’assiette ». La jeune entreprise finistérienne, spécialisée dans la recherche et le développement de la culture d’algues, a été fondée en 2021 par Nicolas Royal. « Forte de 2 années de recherche et développement, cette société à mission soutenue par France Agrimer a créé un processus innovant de culture en aquaculture multitrophique intégrée permettant la co-culture d’algues et d’animaux marins locaux, sélectionnés notamment pour leurs rôles écosystémiques. » Avec cette méthode innovante, l’eau de mer utilisée pour la culture d’algues est filtrée naturellement et rejetée plus propre qu’à l’origine. Par ailleurs, pour être cultivées, les algues ne nécessitent ni engrais, ni pesticides, ni eau douce, et capturent du CO2.

Devenir leader français des algues

Courant 2023, Neptune Elements commencera par produire une algue verte au nom bien connu des amateurs de cuisine asiatique : l’ao-nori. Appréciée pour ses qualités nutritionnelles, son goût et sa texture, cette espèce d’algues existant sur les rives Bretonnes n’est aujourd’hui pas ou peu cultivée en France alors même qu’elle est très recherchée de par sa composition qui répond à la demande de secteurs aussi variés tels que l’alimentaire, la cosmétique, la nutraceutique, la santé et les biomatériaux.

« Par cette acquisition stratégique, on se donne les moyens de créer notre parc de culture d’algues en France et d’accentuer la recherche sur les algues. On se rapproche un peu plus de notre ambition : faire de l’algoculture l’agriculture de demain” , concluent Cécile Bury et Victoire de Lapassequi annoncent intégrer la Ferme Digitale. Quant à l’installation du parc, elle se fera au cours des prochains mois sur un premier site dans le Finistère.

 

 

 

 

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