Transitions

Moréac (56). La chaudronnerie Actil sensibilisée à la prévention des risques

Les risques font partie intégrante de l’activité de la chaudronnerie, métallerie, tuyauterie Actil, à Moréac. Leur prévention est une culture que les dirigeants entretiennent régulièrement pour qu’elle reste vive et active dans les esprits et gestes quotidiens posés par les ouvriers. « C’est un vrai sujet car tous nos collaborateurs ne sont pas toujours conscients des dangers », souligne Yann de Larminat, cogérant avec Jean-Bernard Rieutord, de cette PME de 20 salariés dont 12 dans les ateliers.

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Régulièrement, il accueille des experts et spécialistes de la santé au travail pour rappeler les bonnes pratiques et mettre à jour le livret d’accueil et le document unique que l’entreprise tient à disposition de ses collaborateurs. C’est pourquoi, quand Véronique Geindreau, conseillère entreprise à la CCI du Morbihan a sollicité Yann de Larminat pour accueillir un exercice pratique d’accompagnement 1er niveau à l’évaluation des risques professionnels animé par la Carsat, le dirigeant a accepté bien volontiers, profitant de cette occasion pour améliorer les process et préconisations de l’entreprise.

Une chaudronnerie dotée d’un bureau d’études intégré

Reprise en 2012 par Yann de Larminat, la chaudronnerie Actil s’est étoffée d’un bureau d’études en 2013, « ce qui en fait sa spécificité et valeur ajoutée« , selon son dirigeant. En 2015, elle a absorbé sa concurrente MCS basée jusque-là à Pontivy. En 2018, toutes les activités ont été réunies sur un même et seul site, à Moréac. Répartie en 3 ateliers, l’activité englobe la conception, la fabrication et l’installation d’équipements industriels de toutes tailles en acier, alu, inox. L’entreprise intervient notamment dans l’industrie agroalimentaire. « Nos activités sont très variées et vont de la chaudronnerie classique à la fabrication de machines uniques plus complexes, en passant par la petite charpente métallique ou l’aménagement de caissons de traitement d’eau…« , détaille le cogérant.

La palette des métiers exercés est large et diversifiée. Hors des bureaux où ingénieurs, dessinateurs, commerciaux, chefs de projet et administratifs cohabitent, les qualifications requises sont très techniques. Chaudronniers, soudeurs, plieurs, assembleurs, avec un pôle dédié au décapage de matières. « Nous avons à la fois des compétences très spécifiques et qualifiées, et d’autres métiers plus polyvalents », précise Yann de Larminat. Dans chacun de ces ateliers, la sécurité et la prévention des risques sont majeures. « Nous restons à un niveau de vigilance accrue et renforcée par l’implication maximale des collaborateurs dans les process d’amélioration de la production, et donc de la sécurité« , insiste le dirigeant qui fait montre d’un discours très transparent en la matière.

Réinterroger tous les facteurs de risque

« Il faut régulièrement réinterroger tous les facteurs de risque« , explique Renaud Nuyts, formateur santé au travail à la Carsat Bretagne. Muni d’une liste « pense-bête », il explore l’ensemble fonctions et postes de travail pour identifier et soulever tous les risques potentiels au bureau, à l’atelier, lors de déplacements commerciaux, lors d’interventions chez des clients… « Il faut tout rebalayer, de la sécurité des véhicules à l’organisation du travail, en passant par les actions d’information et de sensibilisation… L’ensemble de ces données viendront enrichir le document unique et vos process afin d’optimiser la sécurité« , explique l’expert. Face à lui, les conseillers entreprises des CCI bretonnes, réunis pour une formation-action, aiguisent leurs connaissances dans le cadre de leurs prestations PBRH+. Ils interviendront plus tard dans des TPE/PME qui souhaitent actualiser leurs documents et agir en faveur de la santé au travail.

Les nouvelles règles sanitaires

La crise sanitaire qui secoue le monde économique et les sociétés mondiales est venue ajouter de nouveaux items à la liste en imposant de respecter la distanciation physique, le port du masque et le lavage régulier des mains. « Nous n’avons pas arrêté notre activité pendant le confinement, juste quelques jours pour préparer l’organisation du travail et la sécurité de nos collaborateurs au regard des nouvelles règles établies.« , explique pour sa part Yann de Laminat. L’entreprise était alors mobilisée sur de beaux projets et gros contrats. La PME réalise 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’année. « Nous n’avons pas ressenti les effets de la crise jusqu’à maintenant où le marché commence à se tendre significativement.« 

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