Attractivité

Morbihan. Les Travaux Publics veulent attirer plus de jeunes et de femmes

2021 et la reprise d'activité ne semblent pas être un long fleuve tranquille dans le domaine des Travaux publics, en Morbihan. Réunis ce jeudi à Lorient, les professionnels du secteur ont fait le point sur l'année en cours : reprise tardive des travaux, flambée des prix de certaines matières premières, attractivité des métiers et transition écologique. 

François Coville, président TP56
DR
François Coville, président TP56

Les métiers des Travaux Publics en Morbihan, c’est 221 entreprises (TPE, PME, ETI et agences de groupes) et 2796 salariés. Réunis à Lorient pour leur rencontre annuelle, ces entrepreneurs ont échangé sur les caractéristiques et les problématiques de l’année. En période de sortie de crise et de relance économique, la profession n’a pas encore retrouvé son niveau d’activité d’avant-crise. En juin 2021, les appels d’offres manquaient encore de 16% par rapport à la moyenne de juin 2017/2018/2019.

Dopées par les commandes publiques – qui alimentent à hauteur de 60% l’activité générale de la profession -, les entreprises TP56 ont dû attendre le deuxième trimestre 2021 pour constater une reprise des appels d’offres, ainsi qu’une augmentation des marchés de maîtres d’oeuvre. « Les effets du plan de relance sont à venir, particulièrement en canalisation d’eau potable et d’assainissement. Le volume d’activité était encore insuffisant pour la profession, avec une absence de projets dans les territoires », souligne François Coville, président des Travaux Publics Morbihan. Des collectivités locales (re)commencent à agir, à l’instar de l’intercommunalité Auray Quiberon Terre Atlantique qui vient de signer un accord de 37 millions d’euros pour la modernisation de ses réseaux d’assainissement.

La flambée des prix

Entre avril 2020 et avril 2021, le PVC pour les canalisations a subi une hausse de prix de 48% ; le polymère : +71% entre janvier et juin 2021. Comme dans beaucoups de secteurs d’activités, les Travaux publics subissent de plein fouet la hausse de prix de certaines matières premières, tendance accentuée avec la reprise économique. « Des tensions pour l’approvisionnement y compris pour les matériels (VUL, camions, engins), des risques de pénurie à moyen terme et par voie de conséquence, des retards d’exécution de chantiers sont à prévoir », s’inquiètent les professionnels.

Pénurie de main d’oeuvre

Autre point de cristallisation en cette rentrée : les difficultés de recrutement. « Les entreprises sont à la recherche de profils expérimentés pour des prises de postes immédiates et assurer un certain niveau de compétence. La pénurie est forte avec 83% des offres qui ne trouvent pas de réponses« , s’alarment les représentants des TP56.  L’ensemble des entreprises envisage de recruter en privilégiant le CDI.

Pour pallier à cette problématique urgente, la fédération TP56 lancent plusieurs actions de promotion, spécifiquemebnt auprès des jeunes et des femmes. « La féminisation de nos métiers, particulièrement sur les métiers de production et d’encadrement de chantiers, est un axe important de développement. Actuellement, la profession compte 9.3% de femmes dont 1% en production, 26% en ETAM (principalement dans les services support) et 13% en encadrement. »

Un forum (job dating) se déroulera aux Capucins à Brest, le 15 janvier 2022, avec les entreprises partenaires du groupement d’employeurs GEIQ BTP 29.

 

Évènements

AGENDA DES ÉVÈNEMENTS À VENIR

Palmares
des entreprises
bretonnes

PALMARES 2023-2024 Je commande

Bretagne Économique