L’usine Vilaine Atlantique. 22 M€ investis pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable des Bretons

C’est une pièce maîtresse dans l’alimentation en eau potable à l’échelle régionale. Après 7 ans de travaux de réhabilitation, la nouvelle usine d’eau potable du Drezet, désormais baptisée Vilaine Atlantique, a été inaugurée ce vendredi 14 avril 2023. Située au carrefour de trois départements (Morbihan, Ille-et-Vilaine et Loire-Atlantique) et de deux régions (Bretagne et Pays de la Loire), elle alimente en période estivale près d'un million d'habitants. 22 millions d’euros ont été investis dans cette usine.

Après sept ans de travaux, la nouvelle usine de production d'eau potable Vilaine Atlantique a été inaugurée le 14 avril 2023, en présence de nombreux élus
Eaux et Vilaine
Après sept ans de travaux, la nouvelle usine de production d'eau potable Vilaine Atlantique a été inaugurée le 14 avril 2023, en présence de nombreux élus

C’est l’inauguration du barrage d’Arzal en 1970 qui a donné vie à une réserve d’eau douce d’environ 50 millions de m3, exploitée dès 1971 pour l’alimentation en eau potable, avec la construction de l’usine de production de Férel. Plus de 50 ans après sa mise en service, l’usine peut produire jusqu’à 90 000 m3 pour alimenter un vaste secteur allant de Saint-Nazaire à Vannes en passant par La Baule, Redon et bientôt la capitale bretonne. De fait, en 2024, l’usine sera également connectée à l’usine de production d’eau potable de Villejean, à Rennes, grâce à la mise en service de l’aqueduc Vilaine Atlantique (AVA), d’une longueur de 90 km environ

« Aujourd’hui, l’usine d’eau potable de Vilaine Atlantique joue un rôle fondamental de régulation et de sécurisation de l’approvisionnement en eau potable pour près d’un million de personnes. », indique Jean-Luc Jegou, Directeur général de l’Etablissement Public Territorial de Bassin ( EPTB) Eaux et Vilaine,  propriétaire et gestionnaire de l’usine, chargé d’impulser et de coordonner la politique de l’eau à l’échelle du bassin versant de la Vilaine* (11 000 km2, dont 15 000 km de cours d’eau).  Au-delà, il s’agit d’assurer la distribution de cette eau dans une région qui, sous l’effet réchauffement climatique, n’est plus à l’abri d’épisodes de forte sécheresse, et donc d’une fragilisation des approvisionnements.

 

22 millions d’euros investis

Les travaux lancés par Eaux et Vilaine ont démarré en 2016 avec l’objectif d’améliorer la qualité du traitement, s’adapter aux évolutions des normes, mais aussi moderniser et fiabiliser l’usine sur les plans hydraulique et électrique.  Au total, près de 22 millions d’euros ont été injectés dans ce vaste  programme de restructuration. L’agence de l’eau Loire-Bretagne a participé à hauteur de 6 millions d’euros et le Conseil Départemental du Morbihan, sous forme d’une subvention à hauteur de 100 000 euros. «  Ces nouveaux équipements, plus modernes, vont permettre d’atteindre une meilleure qualité de l’eau au robinet de l’usager. » Opérationnelle pour quarante années supplémentaires, l’usine pompe dans la Vilaine de quoi produire 90 000 m3 d’eau potable par jour – une capacité qui pourra monter à 110 000 m3, indique l’établissement public territorial de bassin (EPTB)

 

L’Aqueduc reliant  la nouvelle usine à celle Rennes, bientôt opérationnel

Un autre projet en cours est la troisième tranche des travaux construction de l’Aqueduc Vilaine  Atlantique reliant les usines d’eau potable de Vilaine Atlantique à Férel et de Villejean à Rennes. Longue d’environ 90 km, cette interconnexion interdépartementale sera mise en service début 2024 et sécurisera l’alimentation en eau potable en Ille-et-Vilaine. « L’eau provenant de l’usine de Villejean permettra de faire face aux pics de besoins estivaux de la côte Atlantique. Inversement, l’eau de l’usine de Vilaine Atlantique facilitera la recharge hivernale et  printanière des ressources d’Ille-et-Vilaine (souterraines et barrages). »

Une usine antisalinité au barrage d’Arzal à l’horizon 2026-2027

Enfin, l’EPTB a prévu d‘aménager une nouvelle écluse antisalinité au barrage d’Arzal. Le plan d’eau en amont du barrage fait aujourd’hui l’objet d’un conflit d’usages entre, d’un côté, le développement du tourisme et de la navigation de plaisance et, de l’autre, la constitution de réserves d’eau douce (50 millions de mètres cubes environ) pour la production d’eau potable. Entre 16 000 et 20 000 passages sont en effet recensés chaque année à l’écluse d’Arzal, l’été le plus souvent. Or les éclusages font entrer de l’eau salée dans la Vilaine, dans laquelle est pompée l’eau traitée par l’usine. A l’horizon 2026-2027, la mise en service de cette nouvelle écluse antisalinité viendra compléter le dispositif existant chargé de renvoyer l’eau salée en aval du barrage, avant qu’elle n’arrive à la prise d’eau. Le montant total de l’opération est évalué à 14 millions d’euros.

 

* Le bassin versant de la Vilaine représente un territoire hydrographique de 11 000 km² dont 15 000 km de cours d’eau, qui couvre 515 communes, soit une population totale de 1 250 000 habitants localisés sur 6 départements (Côtes d’Armor, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne et Morbihan) et 2 régions (Bretagne et Pays-de-la-Loire).

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