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L’Usine Invisible poursuit l’aventure et propose son masque lavable au grand public

L'Usine invisible, Acte II. L'aventure continue pour cette coopérative spontanée et solidaire de couturières indépendantes réparties sur les départements du Morbihan et du Finistère. Après avoir travaillé d'arrache-pied pour les collectivités locales, ces professionnelles locales, aguerries à la confection d'un masque en tissu lavable et confortable, se lancent dans la fabrication et la vente de milliers de masques à destination des entreprises et des particuliers.

A Auray, l'Usine Invisible ouvre le second chapitre de son histoire
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A Auray, l'Usine Invisible ouvre le second chapitre de son histoire

Relocaliser la production en misant sur le savoir-faire existant et efficient, c’est l’acte II de l’Usine invisible (ou UI), cette coopérative éphémère de couturières indépendantes qui se sont mobilisées pendant les mois de confinement pour fabriquer un masque en tissu de haute tenue (certifié Afnor, lavable et confortable) livré aux collectivités territoriales morbihannaises et finistériennes.

200 000 masques livrés pour 1,2 M€ de chiffre d’affaires

« Entre le 1er mai et 1er juillet, les 230 couturières de l’Usine Invisible ont fabriqué près de 200 000 masques que nous avons livrés aux collectivités locales, rappelle Anne Morice, une des quatre fondatrices de l’Usine Invisible. En quelques mois, la coopérative éphémère, affiliée au Cric, a généré un chiffre d’affaires de 1,2 millions d’euros, « dont 800 000 euros de charges et de rémunération des couturières », précise Anne, chargée d’événementiel par ailleurs et logisticienne dans cette affaire. Car l’enjeu de l’Usine invisible est bien là : mettre en avant, reconnaitre et rétribuer un savoir-faire professionnel et local. Pari réussi.

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L’aventure aurait pu s’arrêter là, mais c’eût été dommage. La machine est lancée et les couturières désormais fédérées restent mobilisées et motivées pour continuer. « Dès le départ, nous annoncions que l’Usine invisible était un outil que nous transmettrions. C’est ce qui est en train de se passer avec le réseau constitué : les couturières prennent le relais« , se réjouit Mériem Hammi, couturière professionnelle basée à Auray, à l’origine de ce beau projet devenu réalité.

La fabrication continue pour les entreprises et les particuliers

Dès aujourd’hui donc, les couturières professionnelles qui ont participé à la fabrication des 200 000 premiers masques gardent la main et la machine allumée pour coudre et distribuer plusieurs milliers d’autres masques, à partir du kit Usine invisible. « Nous avons en stock quelque 52 000 kits prêts à coudre. Chaque kit contient la découpe des tissus et des liens en coton. Les couturières gèrent donc désormais commandes et livraisons, à des particuliers et entreprises« , explique Delphine Barré, couturière alréenne professionnelle et co-fondatrice de l’UI.

Une carte interactive, créée et actualisée par le cerveau de l’Usine invisible, recense les couturières actives et les coordonnées de leurs ateliers professionnels pour pouvoir commercer en direct. Le prix de vente conseillé à l’unité est de 6€.

Homologué UNS 2 pour 30 lavages

Pour rappel, le tissu sélectionné pour ce masque est issu des filatures des Vosges et du Lyonnais. « 100% coton 57 fils« , il est certifié Afnor en catégorie 1 et est utilisé en trois couches sur le modèle de l’Usine invisible. Baptisé « le Mask’imum », ce masque made in Bretagne est homologué en catégorie UNS 2 pour 30 lavages et repassage 120°. « C’est un masque stable et ergonomique, présentant un espace suffisant pour respirer confortablement et parler librement tout en épousant parfaitement le visage », garantissent ses créatrices.

Autre argument avancé : une économie écologique. « Nous avons conscience que l’achat des masques et autres produits de protection sanitaire représente un coût conséquent pour les entreprises. En optant pour le masque de l’Usine invisible, elles font le choix d’un produit local, réutilisable et donc rentable », soulignent Meriem, Delphine et Anne.

Voir le site de l’Usine Invisible

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