Alors que le taux de chômage atteint son plus bas niveau depuis 11 ans, les premiers emplois francs mis en place par le Gouvernement font leur apparition en Ille-et-Vilaine. Ce dispositif vise à lutter contre le chômage et les discriminations à l’embauche dans les quartiers prioritaires de la Politique de la ville (QPV). L'Ille-et-Vilaine compte 7 QPV : 5 à Rennes (Villejean, Maurepas, Cleunay. Le Blosne Les Clôteaux - Champs Manceaux), 1 à Redon (Bellevue) et 1 à Saint-Malo (La Découverte).
À l’issue d’une phase d’expérimentation conduite entre le 1er avril 2018 et le 31 décembre 2019, les « emplois francs » sont désormais généralisés pour une durée d’un an à l’ensemble des QPV du territoire national. Le dispositif consiste en une aide financière versée à tout employeur privé qui recrute un demandeur d’emploi, inscrit à Pôle emploi ou accompagné par une mission locale, résidant dans un QPV. Le montant de cette aide pour l’embauche d’un salarié à temps complet, en CDI, est égal à 15 000 euros sur 3 ans (5 000 euros par an) et à 5 000 € sur 2 ans (2 500 € par an) pour un CDD d’au moins six mois.
La logique des emplois francs est attachée au lieu de résidence de la personne recrutée. Pour les sept QPV d’Ille-et-Vilaine, un objectif de 148 emplois francs minimum a été fixé pour 2020. En Bretagne, il est prévu globalement la signature de 312 emplois francs. Les deux premiers contrats francs ont été signés à Rennes le 5 février. Pour Rachid Drif, directeur territorial Pôle emploi Ille & Vilaine, « ce dispositif corrige les erreurs du passé en ne conservant qu’une seule condition à remplir : que le chômeur embauché réside dans un quartier politique de la ville. Peu importe où l’entreprise, elle, a son siège ».
Les premier contrats de ce type ont été signés le 5 février pour un QPV de Rennes (photo)