Croissance

Le Sourn (56). Ecofeutre crée Eco’Bol, un contenant alimentaire sans additif et recyclable

Petite révolution dans le monde des emballages alimentaires : l'entreprise morbihannaise Ecofeutre, dont le siège est à Naizin, présente Eco'bol, un contenant alimentaire en cellulose moulée sans additif, ni PFAS ou autre PFOS (perfluorocarbures). 100% naturelle, 100% efficace et 100% recyclable, l'innovation agroalimentaire sera présentée, en avant-première, au Salon CFIA Rennes 2022.

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Ecofeutre

Une salade avec de la vinaigrette ? Chouette ! Des desserts avec du coulis de fruits ? Aucun souci.  Les équipes de Recherche et Développement de l’entreprise Ecofeutre ont mis au point un contenant alimentaire en cellulose moulée sans PFOS ou acide perfluorrooctanesulfonique, ce tensioactif fluoré classé au rang des perturbateurs endocriniens selon Santé Publique France, dans une étude publiée en septembre 2019.

Baptisé Eco’Bol, ce bol en cellulose moulée a passé tous les tests d’absorption alimentaire. Résultat : zéro risque. Il présente et préserve toutes les propriétés barrières et sera donc fabriqué à grande échelle pour alimenter les circuits de la restauration, en France et et Europe. « En tant que précurseur français de l’emballage en cellulose moulée, il nous semblait tout naturel de trouver des solutions qui répondent à des risques sanitaires prouvés« , souligne Christophe Rohou, directeur général d’Ecofeutre, depuis 2015.

Deux usines, deux productions

Créée en 1998 à Naizin (56), Ecofeutre, qui appartient à Alain Glon Holding (actionnariat 100% familial), a d’abord été dédiée à la production d’alvéoles pour les œufs, selon le procédé de thermoformage. Rapidement, l’entreprise s’est spécialisée dans la production de cellulose moulée à partir de papier recyclé. Les débouchés se sont diversifiés : porte-gobelets, pots horticoles, intercalaires pour palettes ou encore éléments de calage et de conditionnement… Les solutions Ecofeutre s’imposent comme une alternative aux feuilles plastique ou de polystyrène utilisées pour les mêmes usages. Leurs avantages : issues des journaux et magazines recyclés, elles sont 100% recyclables et/ou biodégradables. CQFD. L’usine historique de Naizin, où 65 personnes travaillent, traite 5000 tonnes de papier par an (12 millions d’euros de chiffre d’affaires).

Innovation intégrée

En 2019, Christophe Rohou, engagé dans la transition écologique et le zéro plastique, implante une seconde usine à Le Sourn (56) avec un service de R&D intégré. Le projet consiste à développer de nouveaux produits et de nouvelles fonctionnalités à cette matière maîtrisée, la cellulose moulée. Cette fois, la matière première est une pâte à papier vierge afin de plancher sur une nouvelle matière : la cellulose moulée sans additif à vocation alimentaire. « L’idée est de proposer une alternative aux emballages en plastique avec des emballages ayant les mêmes propriétés barrière en termes de conservation des aliments, sans additifs nocifs comme c’est parfois le cas, et avec 80% de plastique en moins », explique Christophe Rohou qui entend également faire grandir une offre concurrentielle aux importations asiatiques.

 

Pour ce projet industriel, Ecofeutre a bénéficié programme relocalisation, initié par France Relance. A ce titre, l’entreprise morbihannaise a reçu une aide de 800 000 euros, fléchés sur l’achat de machines et le développement de cette nouvelle unité de production. Sa mise en oeuvre est programmée d’ici la fin de l’année. A terme, la capacité de production de l’usine du Sourn égalisera celle de son aînée à Naizin, soit quelque 5000 tonnes de matière par an. 

 

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