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Le groupe Ressources T lance un « plan rebond » pour tenter de retrouver l’effectif de 240 postes

Hors de question de renoncer. Malgré l’impact terrible de la perte des marchés logistiques Ecosystem en mai dernier, entraînant la destruction de 60 postes, le groupe breton d’insertion Ressources T (regroupant les sites Envie de Rennes, Angers, Nantes et Niort) prépare une stratégie de rebond ». L’objectif, alors qu’un recours juridique est toujours ouvert, est de retrouver l’effectif de 240 postes idéalement d’ici fin 2026. Son président lance un appel à un soutien, aux élus et partenaires potentiels.
V.Maignant
A Rennes, près de 30% des salariés d’Envie Electroménager Bretagneétaient menacés à la suite de la perte, courant avril des marchés historiques Ecosystem,

« À l’occasion de notre plan » rebond », nous lançons un appel aux élus et aux partenaires potentiels pour soutenir notre cause. Notre objectif est clair : continuer à proposer des postes en insertion à celles et ceux qui en ont le plus besoin. Faute de pouvoir récupérer ce marché indûment perdu, nous devons nous développer afin de rembaucher et recréer notre offre d’insertion », déclare Daniel Boujard, Président du groupe Ressources T. Pour rappel : début avril 2025, l’éco-organisme Ecosystem a décidé d’écarter brutalement les sites Envie de Rennes, Angers, Nantes et Niort de leur marché historique de collecte de D3E et ce, « au nom du seul prix sans prendre en compte le surcoût de la logistique préservante pour le réemploi qu’Envie assure depuis près de 20 ans. »

A ce jour, 60 postes ont déjà été détruits en raison du non-remplacement de salariés en insertion en fin de parcours et de démissions parmi les permanents. « 60 postes détruits soit plus de 100 personnes en insertion accompagnées en moins par an sur notre territoire ! », poursuit Daniel Boujard.

 

Un recours toujours ouvert

Après plusieurs tentatives de négociation avec l’éco-organisme toutes soldées par un échec, la gouvernance du groupe Ressources T, comme celles des sites Envie de Nantes, Angers et Niort, a décidé début mai 2025 de lancer un recours juridique contre Ecosystem auprès du Tribunal des Affaires Economiques de Nanterre, afin de sauver ses emplois. « Celui-ci était motivé par deux manquements majeurs aux dispositions législatives et règlementaires en vigueur : la non-intégration de critères réemploi dans l’appel d’offres d’Ecosystem en contradiction avec les objectifs de la loi AGEC et de leur propre agrément ainsi que le non-respect du code de l’environnement qui prévoit une limite de pondération du critère prix dans le cadre d’un appel d’offre porté par un éco-organisme. Or, en choisissant d’attribuer 60% au critère prix, 20% au critère technique et 20% au critère social, Ecosystem a manifestement méconnu le code de l’environnement. »

 

Nouvelles activités en perspective

La juridiction a prononcé son jugement le 30 octobre 2025. « La bonne nouvelle est que le tribunal a débouté les demandes de fin de recevoir d’Ecosystem, considérant ainsi nos demandes comme recevables. Toutefois, malgré l’urgence de la situation et les impacts en termes d’emploi, elle n’a pas statué sur notre demande de mesures conservatoires, renvoyant à un jugement au fond qui pourrait prendre encore des mois. » En attendant le jugement définitif , le groupe déploie de nouvelles activités afin de retrouver une dynamique d’emplois . Ce plan global prévoit plusieurs phases d’investissement, articulées autour du développement de nouvelles capacités de réemploi/recyclage et de diversification de nos activités. « Entre octobre et novembre, le groupe a déjà répondu à 8 appels d’offre pour 15-20 postes supplémentaires. « La suite nécessite un travail d’analyse stratégique et de prospectives à 5 ans. Nous avons déjà listé 12 pistes de développement qu’il faut dorénavant prioriser. C’est par exemple la création d’un centre de regroupement sécurisé pour réemploi et recyclage des batteries et des panneaux photovoltaïques qui placerait Ressources T-Envie et le territoire comme précurseur sur l’Ouest pour ces activités stratégiques », conclut Daniel Boujard. L’ensemble des projets permettrait ainsi de compenser les postes déjà détruits afin de retrouver l’effectif de 240 postes idéalement d’ici fin 2026.

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